Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Kamel Déguiche, a affirmé mercredi que la situation de la société Promosport n’est pas catastrophique malgré les difficultés qu’elle rencontre à cause de la recrudescence des paris illégaux.
Dans de sa réponse à une question posée par la députée Rim Seghaier sur la situation de la société Promosport et les moyens de la sauver, lors d’une séance d’audition tenue à l’Assemblée des Représentants du Peuple au Bardo, sous la présidence de Ibrahim Bouderbala, le ministre a indiqué que “la Société Promosport a réussi à maintenir ses équilibres financiers malgré la concurrence déloyale à laquelle elle est confrontée de la part des sociétés de paris sportifs et de jeux de hasard parallèles qui ont mal interprété la loi des finances 2021 et réussi à réaliser des recettes importantes allant de 3 à 7 millions de dinars annuellement”.
Il a, à ce propos, indiqué que la loi tunisienne est claire dans ce contexte, puisque l’État détient exclusivement la gestion du secteur des paris sportifs.
La situation de la société Promosport n’est pas catastrophique malgré les difficultés qu’elle rencontre
Le ministre a souligné que la société Promosport n’a aucune dette envers les autres institutions publiques, mais plutôt elle contribue à la réalisation de nombreux projets de jeunesse et de sport et injecte d’importantes sommes d’argent dans ce domaine. Il a ajouté que cette société assume également une importante responsabilité sociétale, en contribuant notamment au sauvetage de la situation de la Société tunisienne du tourisme des jeunes (Sotutour), en fournissant des sièges à plusieurs fédérations à la Maison des Fédérations Sportives et en se chargeant de l’hébergement des sportifs d’élite tunisiens, notamment ceux qui se préparent à participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
“Le ministère s’est engagé avec une entreprise italienne spécialisée dans les paris sportifs afin de numériser et moderniser les activités de la société Promosport outre la construction de 100 terrains de quartier, mais la diabolisation de ce partenariat et la concurrence illégale des sociétés de paris parallèles nous ont empêché de conclure l’accord”, a-t-il fait savoir, affirmant que son département œuvre à la promulgation d’un projet de loi pour réglementer et contrôler les paris sportifs.
En réponse à l’interrogation de la députée Sirine Mrabet quant à l’état des installations et des associations sportives négligées dans la délégation d’Ezzouhour et de Sijoumi, Déguiche a indiqué que “l’autorité de tutelle avait consacré environ 1,8 millions de dinars pour le recouvrement du stade Ali Balhouane en gazon et pour l’aménagement des vestiaires, des toilettes et du réseau électrique et pour d’autres travaux au stade annexe.
Le ministère œuvre à la promulgation d’un projet de loi pour réglementer et contrôler les paris sportifs
“Le taux d’avancement de ces travaux a atteint les 90%. En revanche, on n’a pas réussi à aménager des gradins audit stade pour des raisons techniques et sécuritaires”, a précisé le ministre.
Il a indiqué que “la responsabilité de l’entretien des installations sportives appartient aux municipalités. Toutefois, le ministère est intervenu dans la réhabilitation d’un certain nombre d’installations, dont la salle des sports collectifs de la cité de l’Aviation pour un montant de 570 mille dinars pour la réparation d’une partie du terrain, tandis que le projet de l’Ecole abandonnée a été transféré au ministère des Domaines de l’État pour examiner la possibilité de la transformer en maison de jeunes.
“Le ministère a également consacré un montant de 850 mille dinars pour la création d’un parc sportif à la cité Hellal, cependant, le coût élevé du projet et la réticence des entreprises privées nous ont obligés à revoir le budget alloué à ce projet”, a-t-il ajouté.
Promosport a réussi à maintenir ses équilibres financiers malgré la concurrence déloyale des sociétés de paris sportifs parallèles
Quant aux associations sportives actives dans la région, notamment le CO Transports, Déguiche a souligné que le comité directeur du club a été récemment reçu au siège du ministère afin de prendre connaissance de ses préoccupations et l’aider à résoudre certaines difficultés, ajoutant que son département essaye de convaincre les entreprises privées de soutenir financièrement les les différents clubs.
Le ministre a également précisé que le projet de loi sur les structures sportives est en phase finale grâce à l’intervention de plusieurs ministères, rappelant que certaines parties se sont opposées à ce projet en raison des mécanismes de contrôle qu’il prévoyait en relation avec la gestion des structures sportives.