L’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adopté, mardi, lors d’une plénière tenue en présence de la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, le projet de loi portant approbation de l’accord de garantie, à première demande, entre la République Tunisienne et la Banque Africaine de Développement (BAD) relatif à un crédit au profit de l’ONAS, conclu le 31 janvier 2024
Le projet de loi adopté dans son intégralité, avec 111 voix pour, 5 abstentions et 5 voix contre, permet à l’ONAS d’obtenir un crédit de la BAD, d’une valeur ne dépassant pas 81,9 millions d’euros (soit l’équivalent de 276,14 millions de dinars), lequel qui sera alloué au co-financement du projet d’amélioration de la qualité des eaux usées et traitées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Le crédit, qui sera remboursé sur 20 ans, dont 5 années de grâce, est assorti d’un taux d’intérêt variable, fixé par la banque, à chaque échéance.
Le crédit apporte ainsi, un cofinancement au projet d’amélioration de la qualité des eaux usées et traitées à hauteur de 96%, sachant que le coût global du projet s’élève à 85,33 millions d’euros, hors taxes ( 287,7 millions de dinars )
Ce projet permettra d’améliorer les prestations de l’ONAS, et la maîtrise de l’énergie, grâce au renouvellement des équipements électromécaniques et l’ installation de panneaux solaires photovoltaïques dans 19 stations relevant de l’Office, réparties dans 10 gouvernorats (Nabeul, Zaghouan, Jendouba, Kasserine, Sidi Bouzid, Sfax, Gafsa, Tozeur, Kébili et Médenine).
Il a pour objectif d’améliorer les conditions de vie de plus de 670 000 citoyens, à travers la réutilisation des eaux traitées produites conformément aux normes tunisiennes et leur réutilisation dans le domaine agricole, sur une superficie de plus de 3000 hectares situés près des stations d’assainissement concernées .
Le projet devrait également, favoriser la création de près de 250 emplois directs et 1 000 emplois indirects ainsi que renforcer les capacités techniques et administratives de l’ONAS. Il s’inscrit dans le cadre des orientations de l’État visant à honorer ses engagements internationaux dans le cadre de la contribution déterminée au niveau national (NDC),outre la concrétisation des grandes orientations du plan de développement 2023-2025