Un nouveau projet d’assistance d’urgence pour la gestion de la cochenille de cactus qui infeste ce fruit dénommé « le sultan des fruits » en Tunisie, a été lancé, lors d’un atelier tenu du 8 au 9 juillet 2024 à Tunis.
Financé par l ‘Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce projet vise principalement à circonscrire, la cochenille de Cactus, et à appliquer des mesures de lutte contre ce ravageur dans les zones infestées, intégrant plusieurs approches, y compris le développement des variétés tolérantes, a indiqué la FAO dans un communiqué.
Au terme des travaux de cet atelier, trois axes ont été définis pour la formulation d’un plan national opérationnel, à savoir, la prévention et la sensibilisation aussi bien des agriculteurs que des médias, ainsi que l’adoption d’une approche intégrée et multidisciplinaire pour l’identification des variétés locales tolérantes et résistantes pour la conservation des variétés locales tunisiennes à l’abri de la menace de la cochenille.
Les superficies de cactus en Tunisie sont estimées à 600 00 hectares dont 117 771 cultivées pour des fins commerciales. Reconnue comme l’un des principaux producteurs de figues de barbaries, la Tunisie occupe la deuxième place mondiale après le Mexique en termes de production avec 550 000 tonnes de fruits par an. Aussi, l’industrie de la transformation du figuier de barbaries s’est fortement développée et on compte en 2022, 47 entreprises dont 20 exportatrices.
Depuis 2021, « Le Sultan des fruits » est menacé par la cochenille du cactus qui constitue une menace sérieuse pour la production du cactus.
La FAO en Tunisie soutien, à travers ce projet l’élaboration d’un plan d’action opérationnel et l’engagement des parties prenantes à adopter des pratiques durables.
La FAO a facilité le partage d’expérience et de connaissance entre pays, à travers l’expert Mohamed Sbaghi de l’institut national de la recherche agronomique (INRA), en se basant sur l’expérience issue des résultats de recherche et autres approches expérimentées au Maroc, dont l’identification et la proposition d’alternatives de lutte biologiques par des ennemis naturels.
Il s’agit également de l’identification de biopesticides d’origine végétale ou microbienne pour le traitement des vergers infestés, ainsi que des variétés ou écotypes résistants ou tolérants aux attaques de ce ravageur.
Cet atelier de lancement, auquel ont participé des cadres du ministère de l’Agriculture, relevant de la Direction Générale de la santé végétale et du contrôle des Intrants agricoles (DGSVCIA), des représentants des Commissariats régionaux au développement agricole , des institutions de recherches agronomiques ainsi que des agriculteurs et exploitants, représente une étape cruciale pour sa mise en œuvre.