Le nombre des protestations à caractère environnemental a augmenté pour atteindre 172 au cours des six premiers mois de 2024, contre 156 au cours de la même période de 2023, selon un rapport publié mercredi, par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).
Les revendications environnementales ont motivé 15 % de l’ensemble de ces mouvements. Environ 56 % d’entre elles ont été enregistrées au cours du deuxième trimestre de cette année, en particulier au cours du mois de juin ( 52 mouvements), lequel coïncide avec la saison des récoltes et de fortes vagues de chaleur.
Durant les six premiers mois de l’année 2024, ces mouvements de protestation ont pris un caractère collectif et organisé dans une tentative d’attirer l’attention des responsables et des autorités concernées sur la nécessité d’une intervention urgente pour réduire l’impact des défis environnementaux sur les citoyens dans les différentes régions du pays.
Selon la même source, le droit à l’eau arrive en tête des revendications avec 111 mouvements de protestation, contre 61 protestations réclamant le droit à un environnement sain. Ainsi 83 actions de protestation ont été observées contre les coupures fréquentes d’eau potable, dont 27 au cours du mois de juin.
S’agissant de la répartition géographique de ces mouvements, le gouvernorat de Kairouan arrive en tête avec 23 protestations, suivi par Nabeul ( 20 protestations), Gafsa (15 protestations) et Sousse (8) manifestations au cours desquelles les citoyens ont revendiqué leur droit à l’eau potable et à la connexion au réseau de la Société nationale pour l’exploitation et la distribution de l’eau (SONEDE).
Selon ce rapport, 6 mouvements de protestation ont été enregistrés également à Beni Khalled et Bouargoub ( Nabeul) et dans des zones des gouvernorats de Sidi Bouzid et Tozeur, en raison de la contamination par des eaux usées et la propagation d’odeurs nauséabondes et de moustiques.
En raison de la poursuite de la crise de la sécheresse, des mouvements de protestation ont été enregistrés à Jendouba, en raison de l’interruption fréquente de l’approvisionnement en eau d’irrigation.
Des agriculteurs de Bizerte ont également, mené 9 actions de protestation pour revendiquer l’amélioration de la situation agricole dans la région, plus particulièrement à Ghar al-Malh, Ras al-Jabal et al-Aaliya. Ils ont protesté contre les bas prix et le manque d’espaces de stockage pour la récolte saisonnière de pommes de terre. Idem pour des agriculteurs du gouvernorat de Nabeul, qui ont contesté le manque de ressources en eau pour l’irrigation des agrumes et la faiblesse des prix proposée pour certaines cultures saisonnières telles que les pommes de terre.
Par ailleurs, 4 mouvements de protestation contre la pollution industrielle engendrée par le Groupe Chimique ont eu lieu à Gabès et 6 mouvements de protestation dénonçant l’aggravation de la crise des déchets ont été observés notamment, à Sfax et à Kasserine.