Le ministre de l’Agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche, Abdelmonem Belati a indiqué que son département va conserver quelques fermes agricoles et transférera une liste des autres fermes au ministère des Domaines de l’ État pour qu’elles soient exploitées dans le cadre des opérations d’investissement et de revalorisation.
En réponse à une question orale posée par le député Abdeljalil Heni, mercredi, le ministre a ajouté que les fermes agricoles, notamment celles qui ont été récupérées progressivement constituent une lourde charge pour l’Office des terres domanialesEt de poursuivre, le ministère a fortement exploité les terres et les fermes domaniales cette saison, à travers l’obtention des crédits de la Banque nationale agricole, au profit de l’Office des terres domaniales, sans recourir au financement de l’État.
«Nous comptons améliorer le secteur foncier, sauf que la situation des fermes agricoles est difficile à cause des problèmes», a avancé le ministre, tout en précisant que son département va conserver celles qui sont productives et valoriser les autres.
Belati a souligné que le reste des terres seront transférées en vue de son exploitation, sous forme d’investissement, et ce en coordination avec les ministères , tels que ceux de l’Économie, et de l’emploi dans un cadre de développement, telles que les sociétés citoyennes
Dans le même contexte, il a souligné que la gestion de ces terres sera examinée, précisant qu’elles peuvent être exploitées sous forme des sociétés citoyennes sans les lotir .
Le ministre a relevé que des complexes agricoles ont enregistré, en 2024 un équilibre financier et leurs résultats étaient positifs, sauf que la valeur locative des fermes est très faible, et les exploitants opérant dans ces terres reçoivent des salaires dans la limite de 500 dinars.
S’agissant des groupements hydrauliques, le ministre a relevé que la démarche dans ce domaine comporte de problèmes de corruption, notamment en matière de gouvernance, ce qui nécessite le changement de cette situation
Il a relevé que les difficultés d’approvisionnement en eaux d’irrigation, notamment au Cap Bon ont mené le ministère à fournir des ressources en eaux usées et traitées, en vue de leur utilisation pour les besoins d’irrigation, alors que le ministère a accordé la priorité à l’approvisionnement en eaux potables.
Les eaux traitées en Tunisie sont estimées à prés de 300 millions de mètres cubes, sauf que que seulement 10% de ces ressources sont exploitées .
Belati a indiqué que son département œuvre sur un projet, dont la réalisation enregistre un progrès dans certaines régions. Il s’agit de l’installation des infrastructures permettant de transférer ces ressources, soit sur le Grand Tunis ( qui représente 40% des réserves en eaux usées ) ou sur le Sahel en général, a-t-il fait savoir, précisant que le ministère dispose d’un programme pour ce projet, avec un autre partenaire.
Il a souligné que l’ État, à travers le ministère de l’Agriculture œuvre à exploiter toutes les ressources en eaux, notamment les eaux usées et traitées, faisant savoir que les travaux d’exploitation des eaux traitées seront lancés prochainement, soit au Grand Tunis ou à Sousse.