Sifflant son 60ème anniversaire, le rendez-vous estival annuel prisé et tant attendu par ses fidèles festivaliers et public de tout bord, le Festival international de Carthage (FIC) s’ouvre demain dans sa 58ème édition (18 Juillet-17août). L’ouverture du bal dans la soirée du jeudi 18 juillet de l’édition 2024 est teintée de célébration avec un spectacle qui fête en quelque sorte une rétrospective d’un parcours artistique de cinquante années d’une vedette de la chanson tunisienne mais aussi arabe, en l’occurrence Lotfi Bouchnaq.

Intitulé « Ayech Leghnayati » (Je vis pour mes chansons), le méga-spectacle annoncé sold out, se veut un hommage à l’artiste tunisien en mettant en avant cinquante années de carrière de l’icone de la scène musicale tunisienne à travers un patchwork musical et scénique avec sur scène une pléiade d’invités tunisiens mais aussi de l’artiste libanaise Micheline Khalifa avec qui elle a chanté le célèbre tube “El iin elli ma tchoufekchi”, et venue spécialement après 20 ans d’absence, partager des moments de musique sur la scène du théâtre romain de Carthage qui réserve en tout 18 soirées variées en couleurs, en rythmes et en sonorités.

Ses compagnons de route de longue date comme le parolier Adam Fethi, Ali Louati, Slaheddine Bouzaiene, Ali Ouartani …viendront enrichir cette célébration à travers l’interprétation des paroles des chansons qu’ils ont écrites rendant hommage à leur manière à l’artiste. D’autres invités de la scène musicale tunisienne dont le pianiste Bassem Makni et le violoniste Zied Zouari sont parmi les invités attendus.

Au cours de cette soirée, où il sera accompagné de la troupe nationale et de la chorale nationale, il interprétera des titres légendaires des années 70 jusqu’à nos jours, du patrimoine musical et du répertoire varié ayant envouté non seulement les tunisiens de toutes générations mais aussi ses fans un peu partout en transcendant les frontières : « ya chegla beli », « kol ma fik zed jnouni », « ahna el joud » ritek ma naaref win, « nasseya », « ghalbek » etc mais aussi des titres qui n’ont jamais été interprétés en live à l’instar des chansons de génériques de feuilletons ou encore de génériques de films comme « Un été à La Goulette » de Férid Boughédir.

Le spectacle qui se veut un show scénique où s’entremêlent chant, danse, chorégraphie et comédie avec des acteurs de la “Nouba” et de “Raggouj”, est conçu par ses deux fils artistes, le réalisateur Abdelhamid Bouchnaq et le chanteur Hamza Bouchnaq qui l’accompagnera dans l’interprétation de quelques chansons comme « ich kama cheet wa jarreb ya saghiri » dans une version inédite.