Le président du Comité national olympique tunisien (CNOT), Mehrez Bousayène a affirmé que, malgré leur nombre réduit, les athlètes tunisiens participant aux Jeux Olympiques de Paris 2024, réaliseront des résultats impressionnants et décrocheront plus d’une médaille.

“Nous fondons nos espoirs sur plus d’un athlète pour accéder au podium, à l’instar des taekwondoïstes Khalil Jendoubi, Firas Kattousi, Akram Dhahri et Chaima Toumi, de la lutteuse Zaineb Sghaier, de l’haltérophile, Karem Ben Henia et de l’escrimeur Fares Ferjani et, notamment, une agréable surprise du nageur fort prometteur Ahmed Jaouadi”, a déclaré le président du CNOT.

Dans une interview exclusive accordée à l’Agence Tunis-Afrique Presse, Bousayène a expliqué la baisse du nombre d’athlètes tunisiens participant aux Jeux Olympiques au fil des éditions, depuis Londres 2012 (83) à Paris 2024 (27) en passant par Rio de Janeiro 2016 (63) et Tokyo 2020+1 (61), par l’absence des sports collectifs et aux conditions économiques difficiles du pays.

Il s’est, toutefois, dit convaincu que malgré le nombre réduit des sportifs tunisiens impliqués aux JO de Paris, les ambitions restent grandes pour décrocher un nombre important de médailles.

Interrogé sur les vraies raisons derrière le forfait du champion olympique, Mohamed Ayoub Hafnaoui, pour l’édition de Paris, Mehrez Bousayène a évoqué des pépins de santé d’ordre, à la fois, physique et psychologique, liées à son environnement direct, assurant que le CNOT a tenu à être aux côtés du nageur en cette circonstance difficile et à lui a apporté le soutien nécessaire.

“Hafnaoui se rétablit et reprend progressivement les entraînements et devrait revenir en force lors des prochaines échéances, à commencer par les prochains championnats du monde prévus en décembre prochain, pour rafler de nouvelles médailles et se préparer aux éditions suivantes des JO, à savoir; soit Los Angeles 2028 soit Brisbane 2032, compte tenu de son jeune âge (22 ans)”, a fait savoir le président du CNOT.

Pour Mehrez Bousayène, les Athlètes sont le vrai “capital” du sport tunisien, les exhortant à investir en eux-mêmes en misant dès leur jeune âge sur un mode de vie sain et en choisissant ensuite les bons mentors du point de vue technique, physique et mental. Car, explique-t-il, atteindre le haut niveau comme l’ont fait le nageur Ayoub Hafnaoui et la tenniswoman Ons Jabeur, requiert une attention particulière à tous les détails.

“Une carrière sportive réussie est tributaire des bons choix faits au départ. Les résultats et le succès viendront inévitablement par la suite”, a-t-il fait remarquer.

S’agissant de la représentation de la Tunisie aux JO de Paris, au sens large du terme, Bousayène a indiqué que la présence tunisienne sera forte et au plus haut niveau, notamment, au sein des commissions d’organisation relevant du Comité olympique international (CIO).

Il s’agit, a-t-il cité, de cadres techniques, exécutifs et médicaux tels que Fethi Masmoudi, président de Fédération tunisienne d’haltérophilie et président de la commission médicale de la Fédération internationale de la discipline, de Salma Mouelhi, présidente de la Fédération tunisienne de tennis et membre du bureau exécutif de la Fédération internationale et de Skander Hachicha, président de la Fédération tunisienne de judo et directeur exécutif de la Fédération internationale de la discipline.

Il a, en outre, annoncé la sélection de 14 arbitres tunisiens pour officier dans plusieurs disciplines telles que le taekwondo, le volley-ball et la lutte, outre la présence d’une délégation médiatique composée de 14 journalistes pour couvrir l’édition de Paris.

Concernant sa nomination par le président du CIO, Thomas Bach, au sein de la commission de discipline des Jeux de Paris 2024, le président du CNOT a estimé qu’il s’agit là d’un honneur qui dépasse sa personne et un hommage pour le sport tunisien, d’autant plus que la composition de ladite commission de discipline est limitée à un président et deux membres pour 206 pays impliqués, ce qui reflète la confiance dont jouit la Tunisie auprès des structures sportives internationales.

Le rôle de cette commission, a-t-il indiqué, est celui de faire respecter les valeurs olympiques et les dispositions de la charte olympique notant dans ce contexte que toute personne impliquée dans la participation à ces Jeux sera appelée à respecter les valeurs olympiques et les dispositions de la charte olympique.

Pour ce qui est de l’après-jeux, Mehrez Bousayène a assuré que le comité national olympique tunisien procèdera à un diagnostic après la fin des JO de Paris 2024 pour examiner les aspects positifs et négatifs de la participation tunisienne. L’objectif étant, selon lui, de consolider les acquis et de palier les lacunes.

Quant à sa vision pour les orientations futures du sport en Tunisie, Bousayène préconise des choix réfléchies qui tiennent compte du potentiel et des tendances sportives des jeunes, louant toute initiative susceptible de promouvoir le sport tunisien en référence à la stratégie nationale pour le sport à l’horizon 2035 annoncée la semaine dernière par le ministère de la jeunesse et des sports.