Le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Brahim Bouderbala, et le président de l’Assemblée populaire nationale algérienne, Ibrahim Boughali, en visite officielle à Tunis, ont affirmé vendredi, la convergence des points de vue et des visions entre les deux pays sur les différents questions régionales et et internationales.

Au cours d’une conférence de presse, au Palais du Bardo, avec le président du parlement algérien, Bouderbala a déclaré que “les rencontres au niveau des dirigeants ou des institutions législatives ne sont pas suffisantes; il est nécessaire d’établir une coopération horizontale entre les deux peuples frères”.

Il a souligné que pour y parvenir, il est impératif de surmonter toutes les difficultés, notamment les lois administratives qui empêchent cette convergence, estimant que cela relève de la responsabilité des parlements tunisien et algérien, qui travailleront à cet effet.

Il a, dans ce contexte, rappelé “la nécessité de développer les relations bilatérales dans tous les domaines, économique, culturel, social et académique, surtout qu’il existe une harmonie dans les positions entre les dirigeants des deux pays”.

Il a rappelé que les deux pays partagent une frontière commune de plus de 900 km, “et que cette frontière doit être un point de rencontre, de coopération et de construction d’un destin commun pour les générations futures.

“Nous sommes un seul peuple vivant dans deux pays”, a indiqué Bouderbala, ajoutant que “les mutations internationales nous obligent à envisager notre avenir avec une vision unifiée”.

Concernant la question libyenne, Bouderbala a souligné la convergence des positions tunisienne et algérienne, insistant sur la nécessité de parvenir à une solution inter-libyenne sans ingérence étrangère.

Il a estimé qu’il ne fait aucun doute que la rencontre algéro-tuniso-libyenne sera prometteuse et aura un impact régional et international, et qu’il faut travailler avec une grande détermination pour réaliser ces visions communes, espérant que “nos frères en Libye adopteront des positions positives face aux problèmes internes”.

S’agissant de la cause palestinienne, Bouderbala a rappelé la convergence des positions entre les deux pays qui soutiennent inconditionnellement la lutte des Palestiniens en vue de recouvrer leur droit à l’autodétermination et établir leur État indépendant avec Al-Qods Al-Charif pour capitale.

Il a, dans ce contexte, salué “la résistance palestinienne et la résilience du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie face à la machine de guerre barbare de l’entité sioniste qui a commis les crimes les plus odieux de l’histoire”.

Il a fustigé “le silence” de l’Occident face à ces crimes, déplorant la position du Congrès américain qui a accueilli le représentant de l’entité sioniste et l’a applaudi.

Pour sa part, le président de l’Assemblée populaire nationale algérienne, Ibrahim Boughali, a salué le niveau atteint par les relations bilatérales entre les deux pays frères, rappelant à ce titre la réussite des travaux de la 22e session de la grande commission mixte tuniso-algérienne l’année dernière à Alger, avec la signature de 26 accords de coopération dans divers domaines.

Il a formulé le souhait que les prochaines élections présidentielles en Algérie et en Tunisie soient une réussite et contribuer, ainsi, au renforcement de l’édifice démocratique et des institutions dans les deux pays, ainsi qu’à la promotion de l’investissement, du partenariat économique, des échanges commerciaux et à la consolidation de la coordination et la coopération face aux défis auxquels sont confrontés les deux pays”.

Brahim Boughali a, par ailleurs, salué le niveau des échanges parlementaires entre les deux institutions législatives et la volonté de poursuivre les concertations et d’activer les différents cadres de coopération par le biais de la mise en œuvre du protocole de coopération parlementaire conclu entre les deux institutions lors de la visite du président de l’ARP en Algérie en octobre dernier.

Il a rappelé que cette rencontre a été l’occasion de discuter des recommandations issues de la première réunion consultative des dirigeants de l’Algérie, de la Tunisie et de la Libye, tenue en avril dernier à Tunis, en particulier concernant les développements de la situation en Libye et les mesures prises pour promouvoir les différentes formes de coopération entre les trois pays.

La rencontre a également été l’occasion d’aborder de nombreuses autres questions, notamment la situation dans le monde arabe et dans la région du Sahel ainsi que les conflits dans de nombreuses régions, qui nécessitent de privilégier le dialogue et les consultations, selon le président du parlement algérien.