La Banque centrale de Tunisie a publié, début juillet 2024, une note sur les évolutions économiques et monétaires dans le pays.
Au rayon des perspectives de l’inflation on y lit notamment : «D’après la lecture de la BCT, le rythme de décélération de l’inflation serait lent à cause, notamment, des hausses des coûts salariaux et de la présence des pressions provenant de la demande sur les capacités de production, dans plusieurs secteurs d’activité, à l’instar du secteur agricole.
Malgré une détente graduelle, l’inflation demeurera élevée à court et à moyen termes. La trajectoire désinflationniste serait soutenue, à court terme, par la transmission des effets des baisses antérieures des prix internationaux des matières premières et des produits de base.
Selon le nouveau scénario central, l’inflation devrait s’atténuer graduellement, pour passer en dessous de la barre de 7% (en G.A.) durant le deuxième semestre 2024. En moyennes annuelles, l’inflation devrait revenir de 9,3% en 2023 à 7% en 2024, puis à 6% en 2025 ».
Apportant de l’eau au moulin de la BCT, l’économiste universitaire Arem Belhaj et l’expert Bassam Enneifar ont déclaré dans les médias que l’inflation « poutinienne » est de retour. Ils expliquent ce retour par l’augmentation, à l’échelle mondiale par l’effet des guerres géopolitiques dont la guerre russo ukrainienne, des cours de l’énergie, des matières premières et des semi produits.
En glissement annuel (g.a.), le taux d’inflation est estimé au mois de juin à 7,3%, contre 7,2% en mai selon les dernières données publiées par l’Institut National de la Statistique (INS). Il est peu probable que ce taux recule aux mois de juillet et d’août, des mois réputés pour être des périodes où la consommation est à son point culminant.
ABS