Mohammed Gammoudi, de son vrai nom Mohammed Tlili Ben Abdallah, est né le 11 février 1938 à Sidi Aïch. Cet athlète tunisien est spécialisé dans les courses de fond. Champion olympique du 5000 mètres en 1968, Gammoudi est le sportif tunisien le plus médaillé de l’histoire des Jeux Olympiques, et le seul à avoir remporté un titre olympique jusqu’à Oussama Mellouli en 2008.

Débuts et Révélations (1961-1964)

MOhamed Gammoudi
MOhamed Gammoudi

Militaire de carrière, Gammoudi se fait remarquer en 1961 en remportant sa première course officielle : le cross de l’armée. Encouragé par son commandant et entraîneur Hassine Hamouda, il se spécialise dans le 5000 mètres. En 1963, il décroche la médaille d’or aux Jeux de l’Amitié à Dakar et brille aux Jeux méditerranéens de Naples en remportant les 5000 et 10000 mètres. Cependant, il reste relativement inconnu lorsqu’il arrive aux Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. Lors de la finale du 10000 mètres, il termine deuxième derrière l’Américain Billy Mills, offrant à la Tunisie sa première médaille olympique, une médaille d’argent. Malgré sa qualification pour la finale du 5000 mètres, il se retire inexplicablement.

Apogée et Consécration (1967-1968)
Gammoudi continue de défendre ses titres avec succès aux Jeux méditerranéens de 1967 à Tunis, s’affirmant comme un favori pour les Jeux Olympiques de Mexico en 1968. Lors de la finale du 10000 mètres, il termine troisième derrière Mamo Wolde et Naftali Temu. Deux jours plus tard, il remporte la médaille d’or du 5000 mètres, devançant deux athlètes kenyans. De retour en héros à Tunis, il est promu lieutenant par le président Habib Bourguiba.

Mohamed Gammoudi
Mohamed Gammoudi

Fin de Carrière et Héritage (1971-1976)
En 1971, aux Jeux méditerranéens d’Izmir, Gammoudi remporte la médaille d’argent du 5000 mètres. Aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, il connaît des fortunes diverses. Dans la finale du 10000 mètres, il chute à la suite d’un incident avec le Finlandais Lasse Virén, et malgré un effort remarquable pour rattraper son retard, il abandonne. Il termine ensuite deuxième du 5000 mètres, battu de justesse par Virén. En 1976, il ne participe pas aux Jeux Olympiques de Montréal en raison du boycottage des pays africains.

Après sa carrière sportive, Gammoudi continue de contribuer au sport tunisien en assumant des responsabilités au sein de la Fédération Tunisienne d’Athlétisme, dont il prend la présidence provisoire en 2012.