Habib Galhia, né le 14 mai 1941 à Kairouan et décédé le 25 décembre 2011 à Sousse, est un boxeur tunisien dont le nom est gravé dans l’histoire du sport tunisien. Il est connu pour avoir ouvert la voie aux athlètes tunisiens sur la scène internationale, notamment en remportant une médaille de bronze aux Jeux olympiques d’été de 1964 à Tokyo dans la catégorie des super-légers (moins de 63,5 kg). Cette performance historique fait de lui le premier Tunisien médaillé olympique.

Une Carrière Démarrée sous le Signe de la Passion

Habib Galhia
Habib Galhia

Habib Galhia a mené sa carrière au sein de la Jeunesse sportive du Sahel, où il a rapidement fait preuve de son talent exceptionnel. Originaire de Kairouan, une ville qui a vu naître plusieurs autres champions tunisiens de renom, Galhia n’avait initialement pas prévu de devenir boxeur. Toutefois, sa nature bagarreuse et son courage l’ont finalement conduit sur le ring, où il a démontré sa puissance en remportant la plupart de ses combats par KO.

Un Parcours semé d’Embauches
Malgré des moyens limités, Galhia a réussi à se hisser au sommet de la boxe amateur, culminant avec sa médaille de bronze olympique en 1964. Ce succès aurait pu être encore plus éclatant sans les décisions controversées des jurys qui ont favorisé d’autres athlètes. Néanmoins, cette médaille de bronze reste un exploit monumental qui a inscrit Habib Galhia dans les annales du sport international.

Une Reconnaissance Tardive et Injuste
Malheureusement, la Tunisie n’a pas su reconnaître pleinement les exploits de Galhia. Après sa carrière, il a vécu dans des conditions modestes, percevant une pension mensuelle de seulement 170 dinars. Malgré ses efforts pour transmettre son savoir-faire en entraînant des équipes de boxe, il a continuellement affronté des difficultés financières. Bien que le Ministère de la Jeunesse et des Sports ait pris en charge ses soins médicaux lors de sa maladie, Galhia a souffert de l’absence de soutien adéquat de la part des autorités sportives tunisiennes.

Habib Galhia est décédé le 25 décembre 2011, laissant derrière lui un héritage de courage et de détermination. Sa vie et sa carrière restent une source d’inspiration pour de nombreux athlètes tunisiens.