“L’autonomisation économique de la femme et le renforcement de son intégration dans le processus de développement constituent l’une des plus importantes priorités et choix nationaux et stratégiques”, a indiqué mardi la ministre de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, Amel Benhadj Moussa.

Lors d’une cérémonie organisée au palais des congrès à Tunis à l’occasion de la célébration de la 68ème Journée nationale de la femme tunisienne, consacrée à la remise d’un important lot d’avis de financement de plus de 1000 projets féminins dans le cadre du programme national de l’entreprenariat féminin et de l’investissement “Raidat”, elle a ajouté que la remise de ce grand nombre d’avis pour la première fois depuis le lancement de ce programme en mars 2022, s’inscrit dans le cadre du “pari de l’Etat sur l’autonomisation économique dans toutes les régions du pays en tant que solution stratégique pour impulser l’intégration des jeunes hommes et femmes”.

Le nombre des bénéficiaires de ce programme, jusqu’à présent, a atteint 4911 personnes avec des fonds d’environ 47 millions de dinars, permettant la création de 7010 emplois, a-t-elle dit.

Les bénéficiaires se répartissent entre les diplômés universitaires (23,7%) et les jeunes diplomés de la formation professionnelle ou privée (53,3%). Le programme cible, en premier lieu, la tranche d’âge entre 18 et 35 ans (45,6%), suivie de la tranche d’âge 36-45 ans (34%).

Les projets sont répartis entre les activités économiques avec 55,4 % pour les petits métiers, les services avec (28,7 %), les industries traditionnelles 7,5 %, l’agriculture (7,2 %), le commerce (1,2 %) et 0,04 % pour l’industrie.

La ministre a souligné que plus de 17.000 demandes de financement ont été enregistrées sur la plateforme numérique du programme “Raidat”.

En ce qui concerne les projets pour lesquels les avis d’approbation de financement ont été délivrés aujourd’hui, Belhaj Moussa a expliqué que 1 000 nouvelles femmes entrepreneurs lanceront leurs projets dans les secteurs des petits métiers (63,2 %), des services (26,6 %) et de l’agriculture (6,4 %).

L’âge des nouvelles bénéficiaires de ce programme varie entre 18 et 59 ans, la plus grande partie d’entre elles étant des jeunes de 18 à 35 ans (50 %), 24 % d’entre elles ayant un diplôme universitaire, tandis que 76 % d’entre elles bénéficient d’une compétence professionnelle ou d’une formation spécialisée.

La ministre a passé en revue les différents programmes visant à promouvoir les femmes et à les rendre actives dans l’économie nationale , tels que la possibilité pour plus de 300 ouvrières agricoles saisonnières de bénéficier du programme d’autonomisation économique des travailleuses du secteur agricole avec des fonds s’élevant à 3,5 millions de dinars, annonçant que les travailleuses de ce secteur bénéficieront de ce programme à Kairouan et à Kasserine au cours de la prochaine période.

Le ministère a également fourni 2400 sources de subsistance à des femmes dans le cadre de divers programmes tels que les mères d’élèves confrontées à un risque de décrochage scolaire et le programme Samida pour les femmes victimes de violence visant à renforcer la résilience des femmes victimes de violence, a-t-elle dit.