La 58ème édition du Festival International de Carthage (FIC) a célébré la fête de la femme tunisienne dans la soirée du 13 août 2024 par un concert porté hier par une voix qui a marqué dans les années 80 de son passage les annales de la musique tunisienne, en l’occurrence Najet Attia dans un concert qu’elle dédie à la femme et à la mère-patrie « Sayidati »; un titre inspiré d’un poème de feu Mohamed Ghozzi et ce en guise d’hommage à la mémoire de cet illustre poète tunisien qui a chanté poétiquement la femme.
Organisée en partenariat avec le ministère des affaires de la famille, de la femme, de l’enfance et des personnes âgées, la soirée rehaussée de la présence de la ministre de ce département ministériel Amel Belhaj Moussa, ainsi que du ministre Moncef Boukthir, chargé de la gestion des affaires culturelles mais aussi d’artistes de renom tunisiens dont notamment Saber Rebai, Olfa Ben Romdhane et Mohamed Jebali qui n’a pas manqué à l’appel à la dernière partie du concert pour partager en liesse quelques moments de chant et de joie avec Najet Attia et le public.
Pour son come-back qu’elle a signé dans une première sur la scène du théâtre romain de Carthage après plusieurs années d’absence, Najet Attia a choisi pour son public et ses fans venus très nombreux pour l’encourager, un bouquet tunisien et oriental bien varié oscillant entre ses tubes à succès qui marquent son identité musicale avec les plus illustres paroliers et compositeurs tunisiens comme Mohamed Mejri, Abdelhamid Rebii, Samir Agrebi, Abdelkarim Shabou pour qui elle a chanté « chams Ennahar », « Nadou Maaya Essabr »… autant de morceaux qui résument sa carrière artistique.
Du répertoire tarabique, elle en a servi à tous les goûts. Accompagnée d’une troupe de musiciens bien étoffée sous la houlette du jeune prodige Youssef Belhani, elle a dans une prestation teintée de joie, d’énergie et de nostalgie, chanté de ses tubes à succès et appris par cœur de ses fans pour ne citer que « nafs el maken » « akhaf alik », sans oublier la diva égyptienne Om Kalthoum avec « Daret el ayem ».
Au cours de cette soirée, Najet Attia a invité sur scène l’artiste Mohamed Jbeli avec qui elle a partagé au chant le titre “Khallini bjanbak” un morceau que le duo a interprété sur la même scène en 2001. Pour ce retour, Najet Attia a chanté également sa nouveauté « Soltana » avec le compositeur Ghanem Bouslimi.
A la forte demande de son public-femmes, l’enfant adulé de Djerba a interprété du patrimoine musical de l’ile les deux célèbres morceaux « Ya lella » et « Ya lel ya leli » terminant ainsi en apothéose une soirée qui a pris les couleurs de fête et de célébration dans la liesse à plus d’un titre.
Bien que les avis divergent à propos de ce retour, Najet Attia qui a, en grande pompe annoncé depuis des semaines un come-back en force, a créé la surprise pour un grand nombre de fans qui se sont montrés un peu déçus préférant quitter les lieux avant la fin de la soirée.
Pour d’autres, Najet Attia dont la voix a résonné pour près de deux heures n’a pas perdu de son aura ravissant ainsi ses auditeurs et ses fans par des titres indémodables pour une artiste qui après sa première à Carthage depuis des années sera en tournée estivale avec quatre dates à l’affiche: le 18 août au festival international de Nabeul, le 20 août au festival international de Bizerte, le 25 août à l’amphithéâtre Sidi Mansour à Sfax et le 27 août aux Nuits du Musée de Sousse.