Samedi 17 août 2024, clôture de la 58ème édition du Festival International de Carthage. A l’affiche la chanteuse syrienne Assala Nasri dont le concert était sold-out depuis plusieurs semaines. Depuis 17h00, de longues files d’attente ont pris d’assaut les lieux devant les portes d’accès au Théâtre romain de Carthage. D’une affluence record, les amateurs de la chanson orientale romantique, sont venus retrouver leur idole qui s’est produite trente ans en arrière, pour la première fois en 1994 (30ème édition du FIC) sur la scène de Carthage où elle a marqué pour cette édition 2024 son retour dans un concert de haute facture où se mêlent reconnaissance et jouvence.
A 22H00, tout était assailli de la fosse d’orchestre jusqu’aux dernières marches des gradins. Le théâtre romain de Carthage, bondé à craquer, frémissait de vie, de plaisir et de rêves à assouvir, avec la montée tant attendue sur la scène de Assala Nasri accueillie dès son apparition par un tonnerre d’applaudissements, de youyous, de sifflements et de cris de joie.
Au beau milieu des jeux de lumières, la chanteuse syrienne qui s’est retrouvée à chaque fois face à un public interprétant sans fautes tous ses tubes, n’a pas caché son émerveillement et s’est dite encore une fois émue, comblée et heureuse de retrouver un public aussi généreux qui l’a toujours exceptionnellement et profondément enchanté tout au long de ses passages à Carthage à qui, reconnait-elle, elle lui doit le succès.
Debout aussi bien dans la partie chaises, que sur les gradins, les fans, hommes et femmes, toutes tranches d’âge confondues, ont fredonné en masse ses tubes à succès comme « aktar », « boodak anni », « bent akabir» , « asfa » « echq errouh « samahtek « ya magnoun »… et tant d’autres parmi une vingtaine de chansons proposées durant plus de deux heures et demi.
Communiquant avec son public tout en lui chantant d’anciens et de nouveaux tubes romantiques, mélancoliques et à rythme cadencé, Assala Nasri a mis toute son énergie pour émerveiller le public dans la dernière soirée du FIC où elle a dédié une chanson spéciale au pays qui l’a accueilli à ses débuts, dans une version assurée dans les paroles par un texte du poète tunisien Khaled Oueghlani. La chanteuse syrienne n’a pas manqué également de rendre un hommage à la Palestine auquel le public a répondu en brandissant à l’unisson les drapeaux palestiniens.
En clap de fin, la soirée s’achève avec les morceaux « Law margeetech » et « Ghalben » dans un concert qui résume les couleurs de toute une carrière d’une artiste qui a fait une des plus séduisantes soirées sur la prestigieuse scène de Carthage.
Une fin en beauté pour cette 58ème édition du Festival international de Carthage, laisse entendre un grand nombre de festivaliers à leurs sorties du théâtre qui vient de faire ses adieux à l’édition 2024 avec une voix toujours aussi fraiche et pure coulant de source, celle d’Assala Nasri qui a caressé les sens et donné des ailes à un public comblé avec toujours l’oreille aux aguets, pour se lancer au rythme d’une chanson légère ou engagée.