Dans  son rapport sur les perspectives économiques en Afrique pour 2024, la Banque africaine de développement (BAD) projette, pour le cas de la Tunisie,  les perspectives et les risques suivants.

Au chapitre des perspectives, la BAD estime que « la croissance du PIB devrait rester modeste à moyen terme, à 2,1% en 2024 et 2,9% en 2025. L’inflation devrait s’élever à 7,1 % en 2024 avant de décroître progressivement à 6,7% en 2025, à mesure que les pressions inflationnistes mondiales s’atténueront. Le déficit budgétaire devrait atteindre environ 6% en 2025, grâce au maintien de la discipline budgétaire. En revanche, le déficit du compte courant devrait se creuser progressivement pour atteindre 4% en 2025, en raison des importations de biens d’équipement nécessaires pour stimuler la croissance économique ».

“L’inflation devrait s’élever à 7,1% en 2024 avant de décroître progressivement.”

Au rayon des risques, les perspectives économiques à moyen terme pourraient, d’après la BAD, se détériorer en raison du risque élevé de surendettement entravant l’accès au financement extérieur, des tensions sociales causées par le coût élevé de la vie et des taux d’intérêt toujours élevés dans les économies développées.

“Le risque de surendettement constitue une menace pour les perspectives économiques tunisiennes.”

Toutefois, la BAD considère que l’accélération des réformes (en particulier celles visant à améliorer la gouvernance des entreprises publiques, le climat des affaires et le contrôle des dépenses courantes) pourrait stimuler la croissance et inverser la trajectoire de la dette.