La campagne présidentielle tunisienne de 2024 se déroule dans un climat délétère, marqué par une escalade de la violence verbale et des attaques personnelles sur les réseaux sociaux. Selon Jeune Afrique, les partisans et les opposants du président Kaïs Saïed s’affrontent dans une polarisation sans précédent, multipliant les menaces et les insultes. Cette déferlante haineuse, loin d’être un simple phénomène de mode, révèle une fracture profonde au sein de la société tunisienne et pose de sérieuses questions sur l’avenir de la démocratie dans le pays.

L’absence de réaction des autorités face à cette montée des tensions est particulièrement inquiétante. Les experts s’accordent à dire que cette inaction risque d’encourager les extrêmes et de fragiliser davantage le tissu social. La propagation de la haine sur les réseaux sociaux pourrait également avoir des conséquences réelles, en incitant à la violence physique.

Les observateurs politiques s’inquiètent également de l’impact de cette campagne virulente sur le processus démocratique. La désinformation, les fake news et les manipulations de l’opinion publique risquent de brouiller les cartes et de rendre difficile un débat politique serein et constructif.