Les docteurs tunisiens sont confrontés à une situation alarmante. Malgré leurs compétences de nombreux diplômés peinent à trouver un emploi stable. Mohamed Ali Themri, coordinateur du mouvement des docteurs chômeurs, a tiré la sonnette d’alarme sur les dysfonctionnements du système, à l’occasion d’une intervention sur Radio Jawhara FM.
Il dénonce notamment l’opacité des concours, tels que le CAPES, qui imposent aux candidats des exigences floues et coûteuses. Par ailleurs, Themri révèle des chiffres inquiétants : 2.147 professeurs d’enseignement secondaire seraient déjà en poste, alors que près de 20.000 diplômes seraient falsifiés. Cette situation met en lumière un système éducatif en proie à des fraudes et à une gestion défaillante.
L’absence de chercheurs dans certains centres de recherche publics est également pointée du doigt. Cette carence constitue un frein majeur à l’innovation et au développement de la recherche scientifique en Tunisie.
Face à cette crise, les docteurs réclament des réformes urgentes pour garantir l’équité et la transparence dans les recrutements. Ils appellent également à une meilleure valorisation de leurs compétences et à la création de postes pérennes.