Obtenir un visa Schengen pour se rendre en Europe est un parcours semé d’embûches, tant administratives que financières. En 2023, les résidents tunisiens ont dépensé près de 13 millions d’euros pour leurs demandes de visa, un coût souvent sous-estimé.
Jusqu’au 11 juin 2024, les frais de dossier s’élevaient à 80 euros, mais ce n’est là que la partie visible de l’iceberg. En effet, les demandeurs doivent également prendre en compte les frais de service, qui peuvent varier en fonction des centres de demande de visa, ainsi que les coûts liés à la constitution du dossier (photocopies, traductions, etc.).
De plus, les refus de visa représentent un coût supplémentaire non négligeable. En 2023, les Tunisiens ont “gaspillé” plus de 3 millions d’euros en demandes rejetées.
Un pactole pour l’Union européenne
Depuis 2014, les demandes de visa des Tunisiens ont rapporté plus de 135 millions d’euros à l’Union européenne. Ces revenus viennent s’ajouter aux dépenses conséquentes engagées par les demandeurs, qui doivent souvent faire appel à des intermédiaires pour les aider à constituer leur dossier.
Les conséquences de ces coûts
Ces frais élevés peuvent constituer un frein pour de nombreux Tunisiens souhaitant voyager en Europe. Ils peuvent également accentuer les inégalités et limiter l’accès à la mobilité pour les populations les moins favorisées.
Il est important de noter que ces coûts ne prennent pas en compte les frais de voyage, d’hébergement et de séjour une fois sur place, qui peuvent représenter une somme importante pour les budgets limités.