La commission médicale relevant du Comité national paralympique tunisien (CNPT) est aux petits soins de la délégation tunisienne présente au village paralympique de Saint-Denis et veille de jour comme de nuit au bien-être physique et mental des athlètes tunisiens engagés aux jeux de Paris 2024 (28 août-8 septembre).
Les sportifs abordent désormais la dernière phase de leur préparation et leurs besoins en termes de soins et de prise en charge médicale est, à ce stade, primordiale.

Rencontré au village paralympique, le médecin en chef de la délégation tunisienne à Paris, Adnane Mouafak, a indiqué, dans une déclaration à l’envoyé spécial de l’agence TAP, que depuis l’arrivée de la délégation tunisienne sur le sol français, la mission médicale a été entamée grâce à l’équipe dépêchée sur place et composée d’un médecin, d’un kinésithérapeute, d’un ostéopathe et d’un préparateur mental chargé d’aider les sportifs à gérer le stress susceptible d’être cumulé au fil des entrainement et des stages qui s’enchaînaient depuis plus d’un mois.

“Le préparateur mental est chargé de prendre en charge le plus rapidement possible les athlètes présentant des signes de stress post-fatigue et de dialoguer avec ces derniers et ce, soit sous forme de consultations, soit en étant présent avec eux sur le terrain”, a-t-il fait savoir, faisant remarquer que la désignation des athlètes devant être assujettis à l’accompagnement du psychologue est du ressort du médecin de la délégation.

Pour sa part, le préparateur mental de la sélection tunisienne handisport et paralympique depuis octobre 2023, Yassine Arfa a expliqué que les athlètes tunisiens entament actuellement une phase importante avec des entraînements programmés sur les sites de la compétition.

Cette nouvelle donne a fait en sorte que la charge émotionnelle et le stress accroissent naturellement et considérablement. Ce stress s’associe également à la fatigue musculaire, d’où la nécessité d’une travail en équipe alliant relaxation, récupération et soutien psychologique, a indiqué Arfa.

Et d’ajouter que le suivi se fait au quotidien et au cas par cas, assurant que les résultats sont très vite palpables et qu’après chaque intervention, l’athlète semble plus relâché et plus serein.

Selon lui, “tous les sportifs affichent un grand degré d’engagement et visent la perfection ce qui ne manque pas d’intensifier la charge de travail qu’ils s’infligent, d’où l’importance de notre intervention.

“La préparation et la prise en charge médicale des para-athlètes, préalablement et pendant les jeux est essentielle”, avait déclaré à l’agence TAP, le président de la commission médicale paralympique, Fethi Kaouache avant le départ du premier contingent de para-athlètes à Paris.

Selon lui, tout un programme est à prévoir avant chaque compétition et pour garantir tous les attributs du succès aux représentants tunisiens à Paris, des mesures particulières sont à fixer.

En effet, avait-il expliqué : “parce que, de nos jours, le sport, en termes de performance, ne se restreint plus aux entraînements et à la technique, il est nécessaire d’additionner de la récupération et de la préparation mentale aux entraînements et des vitamines et autres compléments alimentaires à l’apport nutritif du sportif”.

“Ces compléments doivent obligatoirement être propres et objets d’autorisation préalable par le ministère de la Santé Publique pour éviter d’éventuels risques voire sanctions”, a-t-il indiqué, assurant que la commission assure un suivi permanent auprès des para-athlètes tunisiens et procède à une sensibilisation continue pour prévenir les contaminations même par inadvertance.