A proximité du village paralympiques où sont installés les athlètes et les délégations des nations engagées dans les jeux de Paris 2024, un phénomène retient particulièrement l’attention et suscite la curiosité des visiteurs du village, l’échange de “pin’s”.
Ces petites épinglettes sous forme de petits insignes, le plus souvent métalliques et qui se fixent sur les t-shirts, casquettes et autres accessoires, génèrent une effervescence particulière dans les environs du village paralympique.
Convoités par tous; athlètes, entraineurs, membres des délégations et citoyens de passage ou résidant dans les alentours, ces pin’s s’arrachent et s’échangent à longueur de journée et ce, depuis l’investiture du village par ses premiers occupants à l’occasion des jeux olympiques (26 juillet-11 août).
Le adeptes de ce “troc” peu commun sont de tout âge. Des enfants et des adolescents guettent le va-et-vient devant l’une des entrées principales du village pour tenter de dénicher un pin’s rare qu’ils pourraient soit garder soit échanger contre d’autres qui ne figurent pas encore dans leurs collections.
Une danse interminable entre les passants à laquelle s’adonnent, chaque jour, depuis mercredi dernier, ces jeunes amateurs d’épinglettes originales aux côtés de collectionneurs plus âgées et plus expérimentés qui ont fait de ce hobby un véritable style de vie.
Parmi ses fervents amateurs de pin’s, John le grec, est le doyen des collectionneurs avec une collection de pas moins de 5 mille pièces collectées au fil des éditions des jeux d’été.
Abordé et interrogé au milieu de l’une des allées menant au village, John est fier d’exposer son butin et se montre très dur en affaire lorsqu’il est sollicité pour d’éventuels échanges.
“Je suis d’origine grecque et j’habite à Athènes où j’ai commencé l’aventure de la collecte des pin’s depuis les jeux de 2004”, a-t-il fait savoir dans une déclaration à l’agence TAP.
Après Athènes, je n’ai raté aucune édition des jeux olympiques, d’hiver et d’été, faisant à chaque fois le déplacement avec l’idée de dénicher de nouvelles pièces et de faire un troc avec les plus anciennes, a indiqué John, estimant être le plus grand collectionneur de pin’s au monde avec un trésor qu’il qualifie d’inestimable.
Enchaînant jeux olympiques et paralympiques depuis 2004, le quinquagénaire grec a sillonné le monde pour s’adonner à sa passion dévorante qui lui prend la majeur partie de son temps même dans son pays natal.
Pour l’heure, il ne compte pas encore décamper de sitôt de la Marie de Saint-Ouen où il s’est installé, tant qu’il n’aura pas ajouté à son actif un exemplaire de toutes les pièces qui circulent actuellement entre les différentes délégations présentes sur le site.
Avec John et les petits apprentis collectionneurs, d’autres se sont, également, prêtés à cette activité, notamment, des Chinois et des Japonais. Ils étaient plus discrets et cachaient leur enthousiasme devant des pièces rares que détenait John le Grec.