Tous les jours, à l’aube, Fethi Zouinkhi, para-athlète tunisien spécialiste du para-triathlon, quitte le village olympique en direction du Polygone de Vincennes, un circuit vélo érigé sur une piste dédiée à la pratique du vélo d’une longueur de 3,13 km situé au cœur du bois de Vincennes.
C’est le site choisi par Zouinkhi et son entraîneur Haj Hassine pour préparer la deuxième partie de son épreuve (course de vélo) de triathlon, prévue le 2 septembre prochain, dans le cadre des jeux paralympiques de Paris 2024.
En effet, entre la natation et le wheelchair, Fethi Zouinkha devra parcourir une vingtaine de kilomètres sur sa bicyclette spéciale.
A Vincennes, il s’y prépare aux côtés de l’un des ses concurrents traditionnels, un Australien très redouté pour ses performances en natation, et qu’il avait déjà battu à plusieurs reprises.
Sur place, le représentant tunisien effectue les réglages nécessaires sur son vélo avant de faire les premiers tours de piste à une cadence moyenne, sous l’œil vigilant de son coach.
Une fois les sensations retrouvées et les bras bien échauffés, place aux choses sérieuses. Commencent alors les tours de pistes chronométrées. A l’affut, à chaque passage, des informations qui lui sont transmises par son entraineur, Zouinkhi élève ou calibre son rythme suivant un programme préalablement défini. Consigne primordiale pour sa cadence, ne pas aller en dessous des 35 km/h.
Dans une déclaration à l’envoyé spécial de la TAP à Paris, l’athlète de 38 ans, seul représentant du para-triathlon africain et arabe, a affirmé que l’heure est aux derniers réglages après un travail de préparation qui s’était étendu sur toute la saison.
“Le plus dur est passé et il est plutôt question durant ces derniers jours avant la compétition de régler certains détails techniques”, a-t-il assuré, expliquant que les jeux paralympiques se préparent sur quatre années et non la veille.
S’agissant de son programme d’entrainement, Zouinkhi a indiqué enchaîner tous les jours, course à vélo, wheellchair et natation pour garder sa forme toujours au top, qu’il associe à des séances de relaxation favorisant la récupération.
Le para-athlète table sur un podium à l’occasion des jeux de Paris et pourquoi pas une breloque d’or, rêve qu’il poursuit au fil des ans et des éditions.
Son coach, Anis Haj Hassine a affirmé que la dernière phase de préparation de son poulain arrive à son terme désormais et que la concentration et le sérieux doivent rester de mise jusqu’au jour-J.
Selon lui, le travail avec Zouinkhi est fructueux eu égard au sérieux et la forte personnalité de ce dernier qui affiche toujours la détermination requise pour progresser et améliorer ses scores.
“En ayant pris part aux éditions de 2008, 2016 et 2020+1, Fethi Zouinkhi a acquis une importante expérience et s’est fait une réputation qui le classe aujourd’hui parmi les sérieux prétendants au métal précieux”, a fait remarquer le technicien.
Et l’entraineur d’ajouter que : “la discipline pratiquée par Zouinkhi est l’une des plus difficiles dans le circuit du handisport et requiert de gros moyens, mais nous somme déterminés à livrer une belle prestation et faire notre meilleure performance pour honorer notre pays”.
Fethi Zouinkhi, né le 26 avril 1986 dans la ville de Gabès au sud-ouest de la Tunisie, précédemment spécialiste des courses en chaise roulante, a préféré il y a quatre ans de cela de se convertir au para-triathlon (PTWC). Il a été plusieurs fois champions d’Afrique de la discipline et détenteur de deux médailles d’argent et d’autant de bronze aux championnats du monde disputés entre 2021 et 2023.