Le groupe de presse suisse Tamedia a annoncé qu’il allait supprimer quelque 290 postes, dont environ 200 postes au sein des imprimeries et 90 postes au sein des rédactions, pour accélérer sa transformation digitale.
“En adoptant cette nouvelle stratégie, l’entreprise s’adapte à l’évolution rapide que connaît la consommation des médias, mais aussi aux changements induits par les grandes entreprises technologiques sur le marché publicitaire”, a-t-il indiqué dans un communiqué.
Tamedia, propriétaire notamment des quotidiens Tages-Anzeiger et Tribune de Genève, entend fermer le site d’impression de Lausanne, fin mars 2025, et celui de Zurich, fin 2026.
“Au cours des dernières années, les imprimeries ont connu des situations de surcapacité qui ne permettent plus d’exploiter trois entreprises de manière rentable”, a expliqué le groupe.
L’imprimerie de Berne sera en revanche agrandie, afin de garantir à Tamedia “la production à long terme pour ses propres titres ainsi que pour ses clients externes”. Et toutes les marques “print” de Tamedia continueront d’exister.
Ce plan s’accompagne de “la suppression d’environ 200 postes à temps plein au sein des imprimeries et probablement de 90 postes au sein des rédactions, sous réserve des résultats des procédures de consultation”, indique Tamedia, ajoutant que des plans sociaux avec des possibilités de retraite anticipée vont être appliqués.
“Nous voulons être à la pointe du monde digital en matière de journalisme de qualité. Ce faisant, nous allons continuer à contribuer à notre manière aux libertés dont a besoin une société démocratique”, a déclaré la directrice générale de Tamedia, Jessica Peppel-Schulz, citée dans le communiqué.
L’annonce de la restructuration a suscité de nombreuses critiques et inquiétudes parmi notamment les syndicats et les rédactions.