L’est de la Libye, où règne depuis 2014, en maître absolu, le maréchal Khalifa Haftar, est depuis quelques mois un chantier à ciel ouvert. Des ponts, des universités, des hôpitaux, des ports, des cinémas, et même des jardins publics. Aux manettes, on trouve le Fonds de développement et de reconstruction, créé début 2024 et dirigé par Belgacem Haftar, l’un des six fils que Khalifa, 80 ans, a placé à des postes clé.

Les marchés sont confiés à des entreprises appartenant pour la plupart aux pays qui ont soutenu le maréchal lors de la guerre civile en Libye. Il s’agit en priorité de l’Egypte et des Emirats arabes unis. Quelques marchés sont accordés à des entreprises turques apparemment pour neutraliser leur pays lors d’un éventuel conflit avec l’ouest du pays.

Pour ne citer que le plus récent marché. Il a été confié le 15 aout 2024, à Mohamed Bin Ali Abbar fondateur et propriétaire de l’entreprise émiratie Emmar qui possède notamment le centre commercial de Dubai et le complexe Marassi nord coast en Egypte.

Le contrat signé avec l’Agence de développement gérée par Saddam Haftar chef d’Etat major des forces terrestres de l’Armée nationale libyenne (ANL) porte sur la conception et la mise en œuvre d’un nouveau projet d’aménagement du centre ville de Benghazi et la zone franche d’Elmreisa (EFZ) dans la région de Benghazi.

Selon la chambre de commerce de Benghazi, la zone franche contribuerait à l’implantation de 500 PME, la création de plus de 40.000 emplois et l’amélioration du commerce de transit entre l’Afrique et l’Europe.

Avant 2011, la Libye avait préparé un plan pour plusieurs zones franches notamment la zone franche de Misrat, la seule zone opérationnelle actuellement, la zone d’Elmreisa de Benghazi, une 3ème à l’ouest à Zouara et une 4ème à l’est de Tobrouk et une 5ème à Ghdames.

ABS