L’Union européenne (UE) a encore beaucoup à faire pour s’attaquer aux externalités de sa propre production de produits toxiques. Des ONGs du monde entier ont dénoncé la politique de deux poids, deux mesures qu’applique l’UE, quand il s’agit d’exporter ces produits.

Elles ont mis en ligne une note d’information consultée sur internet par des journalistes de TAP, prouvant que les entreprises européennes sont autorisées à vendre en dehors du territoire de l’UE des produits polluants, tels que des pesticides très dangereux, certains plastiques à usage unique, des jouets dangereux et d’autres produits, qui sont toujours produits dans l’UE mais interdits à la vente ou à la mise sur le marché dans la région.

Cette note d’information présente différents exemples de lacunes qui permettent aux entreprises de l’UE de tirer profit de la vente de produits nocifs et de nuire à l’environnement et à la santé des personnes vivant en dehors de l’UE, en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, et plaide en faveur d’une solution directe.

Le règlement (CE) n° 1107/2009 concernant la mise sur le marché de produits phytopharmaceutiques vise à “assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et animale et de l’environnement”. Cependant, il ne couvre que l’autorisation nécessaire à la « mise sur le marché de l’UE »,et non pas les pesticides produits dans l’UE et destinés à être exportés vers des pays non membres de l’UE.

Le commerce international des pesticides et des produits chimiques dangereux est encadré, au niveau mondial, par la Convention de Rotterdam, laquelle exige, depuis 2014, que les pays importateurs soient notifiés des dangers des produits chimiques introduits sur leur territoire.