Des solutions pour une climatisation tertiaire efficace ont été récemment présentées par des responsables de l’ANME, lors d’une journée de formation de journalistes organisée à Tunis. Toutefois, la solutions qui se trouvent à la portée actuellement, selon, des experts de l’ANME, est d’appliquer rigoureusement les normes de performance énergétique impliquant, entre autres, l’achat de climatiseurs peu énergivore.
Le programme de certification énergétique des équipements électroménagers, mis en oeuvre par la Tunisie, depuis 2004, stipule l’obligation des entreprises publiques à l’acquisition seulement des climatiseurs de classes énergétiques de 1 et 4 à partir de mai 2009. Le système de performance énergétique des équipements électroménagers est constitué de huit classes énergétiques. La commercialisation des climatiseurs de classes énergétiques (8), (7) et (6) a été interdite depuis janvier 2010. Ceux des classes (5) et (4) sont interdits depuis 2011 et 2012, respectivement.
Des enquêtes de la STEG avaient déjà montré que le taux d’équipement des ménages avec au moins une unité de climatiseur est passée de 14,9 % en 2014, pour atteindre près de 50 % en 2019. La STEG a constaté une augmentation de la pointe électrique estivale qui a atteint près de 4,472 mégawatts en 2021, dont 44 % étaient engendrés par l’utilisation des climatiseurs.
Si les consommateurs opteraient pour des climatiseurs de niveau 4, les ménages pourraient réduire leur facture électrique pour la climatisation de 13% par an en moyenne, et jusqu’à 40%, selon une étude, élaborée par le laboratoire “Lawrence Berkeley National Laboratory (Berkeley Lab) en collaboration avec l’ANME, sur l’analyse coût-bénéfice des climatiseurs en Tunisie.
L’étude du Berkeley Lab a montré que la révision des normes minimales de performance énergétique (NMPE) permettrait à la Tunisie d’éviter la mise en place de nouvelles centrales électriques d’une capacité de 588 MW d’ici 2040, engendrant une épargne de plus de 300 millions de dollars pour les consommateurs.