L’Institut National du Patrimoine (INP) a annoncé, ce mardi 3 septembre, l’achèvement des travaux de restauration et de réaménagement de la Bibliothèque publique Diwan à la Médina de Tunis qui est une ville inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1979.

La réouverture de la bibliothèque Diwan au public est prévue après l’achèvement des travaux d’installation électrique et de protection contre les risques d’incendies qui seront effectués sous la supervision de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc), indique l’INP dans un communiqué publié, la veille sur son réseau social.

Lancés début mars 2024 sous la Direction de l’entretien des monuments et des sites, les travaux ont été effectuées par une équipe de spécialistes dans le domaine de la restauration des bâtiments patrimoniaux dans le gouvernorat de Tunis, rappelle l’Institut.

La restauration et l’aménagement de ce monument historique dont la création remonte à la fin du XVIe siècle ont couvert toutes les composantes du monument tout en préservant l’originalité du monument avec toutes ses caractéristiques architecturales et patrimoniales qui le distinguent, indique-ton encore. L’INP souligne que les spécialistes ont fait usage de “matériaux de construction traditionnels et naturels qui préservent les particularités architecturales et artistiques du monument et selon les normes internationales relatives à la conservation et à la restauration des monuments”.

Notons que des travaux de restauration et de réaménagement sont en cours dans plusieurs autres édifices et monuments historiques à la Médina de Tunis, à savoir la Caserne el-attarine (ancien siège de la Bibliothèque nationale), la bibliothèque la Khaldounia, La médersa Asfouria , La medersa hamzia et La Khaldounia.

La Médina de Tunis fait partie des premières villes arabo-musulmanes du Maghreb. “Sous le règne des Almohades et des Hafsides, du XIIe au XVIe siècle, Tunis a été considérée comme l’une des villes les plus importantes et les plus riches du monde islamique”. “Quelque 700 monuments dont des palais, des mosquées, des mausolées, des medersa et des fontaines témoignent de ce remarquable passé”, peut on lire sur le site de l’Unesco.

“La Médina de Tunis est située dans une région de plaine fertile, au nord-est de la Tunisie et à quelques kilomètres de la mer. Capitale de plusieurs dynasties à rayonnement universel, elle représente un établissement humain témoin de l’interaction entre l’architecture, l’urbanisme et les effets socioculturels et économiques des cultures antérieures”, selon la présentation de l’organisation onusienne.

La même source souligne que “le bien inscrit couvre une superficie d’environ 280 ha et présente toutes les composantes d’une ville arabo- musulmane. Il est constitué de la médina centrale (VIIIe siècle) et des faubourgs Nord et Sud (XIIIe siècle). Par ses souks, son tissu urbain, ses quartiers résidentiels, ses monuments et ses portes, cet ensemble constitue un prototype parmi les mieux conservés du monde islamique.”