Après le Musée des Beaux-Arts de Rouen en 2021 et le Mucem à Marseille en 2022, le Musée du Bardo de Tunis accueillera, durant trois mois, l’exposition phare “Salammbô. De Flaubert à Carthage”, dédiée au roman de Flaubert “Salammbô” qui sera composéée de chefs d’œuvres tunisiens et de prêts exceptionnels d’objets de collections françaises.
Elle est portée par l’Institut National du Patrimoine (INP) à Tunis, l’Agence de Mise en Valeur du Patrimoine et de Promotion Culturelle (AMVPPC), le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem), la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie (RMM), et la Métropole Rouen Normandie et l’Institut français de Tunisie (IFT), avec le soutien du ministère de la Culture français, du ministère des Affaires culturelles, et en partenariat avec Sybel, Digit-S, l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT) et la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a annoncé l’IFT.
Prévue du mardi 24 septembre 2024 au dimanche 12 janvier 2025, cette exposition réunit plus de 50 œuvres issues des collections tunisiennes et françaises, dont celles du musée national du Bardo, du musée de Carthage, des musées de la métropole Rouen Normandie, de la Bibliothèque patrimoniale Villon, du musée d’Orsay, de la Bibliothèque nationale de France, des musées de la Ville de Marseille, ainsi que de préteurs privés, peut-on lire sur le site du Mucem.
“Cette exposition est le fruit d’une collaboration exemplaire entre la Réunion des Musées Métropolitains Rouen Normandie, le Musée des Beaux-Arts de Rouen, le Mucem à Marseille et l’INP, indique la même source. Après avoir rencontré un grand succès au Musée des Beaux-Arts de Rouen en 2021 et au Mucem en 2022, où elle a accueilli plus de 75 000 visiteurs, l’exposition fait maintenant escale à Tunis, grâce à l’engagement de l’Institut français de Tunisie et du Musée national du Bardo”.
L’exposition sera placée sous le commissariat de Sylvain Amic, Conservateur général du patrimoine, président de l’Établissement public du musée d’Orsay et du musée de l’Orangerie – Valéry Giscard d’Estaing, Imed Ben Jerbania, maître de recherche à l’Institut National du Patrimoine, Myriame Morel-Deledalle, Conservatrice en chef du patrimoine au Mucem.
La coordination de l’exposition sera assurée par Haythem Abidi, Conservateur conseiller du Patrimoine, Chef de Service de la Coopération à l’INP, Jamel Hajji, Directeur du Musée national du Bardo, Marc Goulpié, Chargé de la coordination des projet au musées de la Métropole Rouen Normandie, Agathe Guillou, Responsable des relations internationales au Mucem, Ons Kammoun, Assistante des relations internationales au Mucem et Fanny Rolland, Attachée culturelle à l’IFT.
“C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar”
La première phrase de “Salammbô”, roman de Flaubert publié en 1862, a été pour des générations de lecteurs l’élément déclencheur d’une expérience unique. L’attraction fatale entre Salammbô, prêtresse de Tanit, et Mathô, chef des mercenaires révoltés, mais aussi l’opulente Carthage et ses invincibles murailles, les éléphants incendiés et les lions crucifiés ; tout, dans ce roman stupéfiant, était propice à enflammer les imaginaires.
Centrant son propos sur ce chef-d’œuvre de la littérature moderne, l’exposition “Salammbô. De Flaubert à Carthage” nous plonge au cœur d’un tourbillon d’images et de sensations qui révèle sa portée considérable sur les arts et les représentations, mais aussi son héritage dans l’histoire de la Méditerranée.
L’exposition offre un voyage dans l’univers fascinant de Carthage à travers les yeux de Flaubert. Le roman « Salammbô » transporte ses lecteurs dans une aventure épique où la passion et la grandeur se mêlent au décor grandiose de l’antique Carthage.
« Salammbô. De Flaubert à Carthage » invite à explorer l’impact culturel et artistique de ce chef-d’œuvre littéraire, en rassemblant des trésors archéologiques et des œuvres d’art exceptionnelles provenant des plus grandes collections tunisiennes et françaises. L’exposition ne se contente pas de revisiter le passé, elle propose aussi une réflexion sur les préoccupations contemporaines à travers le prisme de cette œuvre. En revisitant les thèmes centraux du roman, tels que les échanges culturels, les relations humaines complexes, et les rapports entre l’homme et la nature, l’exposition questionne notre propre regard sur le monde et les représentations qui en découlent.
En faisant dialoguer littérature, peinture, sculpture, photographie, arts de la scène, cinéma, et archéologie, l’exposition explore l’actualité d’un ouvrage hors normes où se bousculent les préoccupations contemporaines et illustre la qualité des liens culturels qui unissent les deux rives de la Méditerranée.
L’exposition s’accompagne d’une programmation culturelle : concert, lectures musicales, ateliers créatifs, atelier d’écriture, expérience en réalité virtuelle, conférence et de rencontres professionnelles et scientifiques.
Le programme sera dévoilé prochainement.