Le ministre des affaires sociales, Issam Lahmar a souligné, lundi, la nécessité de déployer davantage d’efforts pour réduire le taux d’analphabétisme en Tunisie et suivre l’évolution de son concept , se félicitant de la réduction de ce taux en Tunisie à 12,7% en 2023 le qualifiant de “bon indicateur, mais qui reste insuffisant”.
Lors d’un séminaire organisé à l’occasion de la journée internationale de l’alphabétisation célébré le 8 septembre de chaque année, il a indiqué que le concept d’analphabétisme englobe l’acquisition de connaissances et de compétences liés à la production, au cycle économique, au développement technologique et aux langues, et qu’il faut mettre en place des stratégies nationales pour les inclure dans la définition de l’alphabétisation.
Le ministère des affaires sociales oeuvre actuellement à mettre en place tous les moyens nécessaires pour réduire le taux d’analphabétisme en Tunisie, y compris son intention de créer une « école populaire pour l’apprentissage tout au long de la vie en Tunisie » qui sera généralisée à tous les gouvernorats de la République, afin d’attirer de nouvelles franges de la société et pas seulement les personnes âgées,et développer leurs compétences culturelles, éducatives et de vie, selon le ministre.
Il a ajouté que les dispositions et les procédures seront bientôt finalisées pour publier un nouveau décret gouvernemental relatif au paiement des salaires des enseignants contractuels de l’éducation des adultes et un projet de loi visant à régulariser leur statut professionnel, en plus d’ouvrir un concours pour le recrutement des inspecteurs de l’éducation sociale.
Une consultation nationale sera également organisée pour généraliser la participation aux programmes de développement et d’actualisation des programmes éducatifs pour les analphabètes.
Pour sa part, Mahrez Derissi, expert en sciences de l’éducation, a dénoncé le traitement de l’alphabétisation comme un enseignement de second ordre, appelant à la nécessité de l’intégrer dans le système éducatif national en Tunisie comme un complément et une partie essentielle de celui-ci.
L’union de l’éducation « formelle » et de l’éducation non formelle (destinée aux groupes spécifiques) produirait une société cultivée, éduquée et sophistiquée , a-t-il déclaré.
Il a insisté sur la nécessité de développer des programmes d’alphabétisation en phase avec l’évolution de la situation dans le monde, sur la base d’expériences comparatives réussies, et d’élargir le cercle des bénéficiaires pour y inclure les jeunes ayant abandonné l’école et tous ceux qui souhaitent améliorer leurs connaissances en général.
Au cours de ce séminaire, des accords bilatéraux ont été signés, en vertu desquels 19 bus ont été distribués par le ministère des affaires sociales à des associations actives dans le domaine de l’éducation spécialisée.