Deux accords financiers de prêt et de don, visant à contribuer au financement du programme d’appui à la compétitivité des entreprises et à l’autonomisation de la population par la création d’emplois (CAP-Emplois), ont été signés, mardi à Tunis.
Les accords ont été signés entre le ministre de l’Economie et de la planification Samir Abdehafidh et la Directrice générale adjointe du bureau régional de l’Afrique du Nord de la Banque africaine de développement (BAD), Malinne Blomberg.
Le premier accord consiste en un crédit d’une valeur de 90 millions d’euros (près de 303 millions de dinars), accordé par la BAD, lequel sera remboursé sur 24 ans, avec une période de grâce de 8 ans, a indiqué le ministre lors de la cérémonie de signature qui s’est déroulée, en présence du ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Riadh Chaoued.
Il a ajouté que le 2ème accord porte sur un don de 2,5 millions de dollars (près de 7,6 millions de dinars), octroyé par la BAD, en tant qu’appui technique au programme d’appui à la compétitivité des entreprises et à l’autonomisation de la population par la création d’emplois, lequel sera exécuté au cours de la période allant de 2024 jusqu’au 2028, sous la tutelle du ministère de la Formation professionnelle et de l’emploi.
Le ministre a précisé que les financements de la BAD contribueront à la mise en œuvre du programme précité qui vise la création d’emplois à court et à moyen termes, au profit des jeunes, notamment les femmes et les diplômés du supérieur, ainsi que l’intégration économique, à travers le renforcement de l’entrepreneuriat et le développement des compétences et des capacité tunisiennes.
Abdehafidh a souligné que ce programme sera examiné en conseil ministériel en vue de son adoption, puis il sera soumis à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Le CAP-EMPLOIS contribuera à la création de 76 000 emplois directs, l’insertion effective de 10 000 bénéficiaires des formations complémentaires, a indiqué le ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Riadh Choud. Et d’ajouter que le programme permettra la création et le financement de 13 000 entreprises et la formalisation de 10 000 unités informelles via le statut autoentrepreneur.
De son côté, Blomberg a mis l’accent sur la nécessité d’accélérer l’exécution du programme, notamment, les composantes liées à la mise en place de sessions de formation directes et courtes pour encadrer les entrepreneurs et les jeunes chercheurs d’emploi.
La responsable a, également, appelé à accélérer la mise en place des mécanismes de financement des initiatives privées et d’instaurer un cadre juridique permettant d’intégrer le secteur parallèle dans l’économie organisée.