La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé une nouvelle baisse de son principal taux directeur, diminuant de 25 points de base, dans le cadre de son assouplissement monétaire en réponse à la baisse des pressions inflationnistes.
Le taux de dépôt est désormais fixé à 3,50%, tandis que les taux de refinancement et de facilité de prêt marginal sont respectivement abaissés à 3,65% et 3,90%. Cette mesure fait suite à une baisse similaire en juin, et elle anticipe une poursuite de la politique de resserrement monétaire.
Raphaël Dupuy-Salle, expert chez Sienna IM, souligne que cette réduction n’est pas une surprise et vise à ajuster l’écart entre les taux de dépôt et de refinancement. Ce corridor est réduit pour anticiper les effets du “quantitative tightening” prévu pour 2025, une politique visant à réduire le bilan de la BCE. La correction du corridor permet de mieux contrôler la volatilité des marchés financiers.
Concernant l’avenir, certains investisseurs s’attendent à de nouvelles baisses de taux en octobre et décembre, bien que cette anticipation reste optimiste. Selon les projections actuelles, la BCE pourrait retarder une nouvelle baisse jusqu’à la fin de l’année, à moins que les chiffres de l’inflation ne baissent de manière plus marquée. De plus, la politique de la Réserve fédérale américaine influencera probablement les décisions futures de la BCE, surtout si la Fed procède à une baisse importante de ses taux directeurs.
Enfin, la politique monétaire de la BCE a eu un effet direct sur l’économie, notamment en matière de prêts aux entreprises et aux ménages, avec un resserrement notable des conditions de crédit ces dernières années. Cependant, avec la baisse des taux, on observe un certain assouplissement, ce qui a contribué à maîtriser l’inflation. Le taux neutre en zone euro pourrait atteindre environ 2% d’ici 2025 si les conditions économiques restent favorables.