Election
ISIE – Elections

La campagne électorale pour l’élection présidentielle en Tunisie, prévue le 6 octobre, a débuté samedi et se poursuivra pendant 21 jours. L’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) a fixé des règles strictes pour la campagne à travers sa décision n°22 de 2019, afin d’assurer une élection transparente et équitable. En cas de non-respect de ces règles, des sanctions sévères sont prévues par le code électoral tunisien.

L’ISIE peut annuler tout ou partie des résultats si elle estime que des violations significatives des règles ont influencé les résultats de manière décisive. Parmi les infractions courantes, on trouve l’utilisation non autorisée du drapeau ou de l’emblème de la République tunisienne, qui entraîne une amende de 500 à 1 000 dinars. Les violations concernant les affiches électorales, comme leur publication hors des zones désignées ou leur dégradation, sont également sanctionnées par des amendes de la même valeur.

Les médias ne peuvent pas promouvoir des lignes téléphoniques ou des centres d’appels en faveur des candidats sous peine d’une amende de 3 000 dinars. Il est également interdit de distribuer des documents de propagande dans les administrations ou les établissements non ouverts au public, sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 dinars.

La propagande dans les établissements éducatifs, universitaires ou religieux est strictement prohibée, sous peine de lourdes amendes. La publicité politique en dehors des annonces des journaux partisans est interdite et peut entraîner des sanctions allant jusqu’à 10 000 dinars. Toute violation durant la période de silence électoral, moment où toute propagande est interdite, peut entraîner une amende pouvant atteindre 20 000 dinars.

Enfin, la diffusion des résultats de sondages ou des commentaires journalistiques sur les élections pendant la campagne est punie d’une amende de 20 000 à 50 000 dinars. Les tentatives de corruption par dons en numéraire ou en nature en vue d’influencer les électeurs sont passibles de peines de prison et d’amendes pouvant aller jusqu’à 3 000 dinars.