La Tunisie a réalisé des progrès en matière de réduction des chlorofluorocarbures dits “HCFCs”, qui sont une sous-classe de gaz fluorés et des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et agissent comme de puissants gaz à effet de serre, selon un communiqué de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).
Le progrès salué mardi, par l’organisation à l’occasion de la Journée mondiale de l’ozone, célébrée le 16 septembre, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Protocole de Montréal
Selon l’ONUDI, qui a qualifié de “grand pas” l’action climatique menée dans ce domaine, la Tunisie a enregistré en 2023, une consommation de 325 tonnes métriques de “HCFCs”, soit une réduction de 55% par rapport au niveau de référence, équivalente à 723 703 tonnes de CO2.
Le pays poursuit cette action de réduction de l’usage des “HCFCs” dans le cadre d’un projet qui s’étend de 2024 à 2029, mis en œuvre par l’ONUDI et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), sous la coordination d’Unité Nationale d’Ozone de l’Agence Nationale de Protection de l’Environnement (ANPE).
D’après l’organisation onusienne, la Tunisie a également, réussi à instaurer un système national de certification pour les techniciens et sociétés opérant dans le secteur de la réfrigération en plus de la conversion de quatre entreprises, éliminant 80,46 tonnes de “HCFC-141b”, soit 58 332 tonnes équivalent CO2 et la formation de 386 techniciens sur les bonnes pratiques de manipulation des fluides frigorigènes, et 83 agents douaniers pour contrôler les importations de substances réglementées par le Protocole de Montréal.
Les “HCFCs” sont des composés chimiques couramment utilisés dans les secteurs de la mousse, de la réfrigération, l’aérosol, les solvants et la climatisation, qui détruisent la couche d’ozone protectrice et contribuent au changement climatique.
La Journée mondiale de l’ozone, célébrée chaque année le 16 septembre, marque l’importance de la couche d’ozone et de l’accord du Protocole de Montréal de 1987, qui la protège.
Depuis 1993, l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), soutient avec le financement du Fonds Multilatéral, plus de 100 pays dans le monde dans la mise en place de projets visant à réduire l’usage des substances nocives pour l’ozone. En 2023, les initiatives menées dans le cadre du Protocole de Montréal et de l’amendement de Kigali ont permis d’éviter l’émission de 41 millions de tonnes de dioxyde de carbone, équivalant à plus de 9,2 millions de voitures retirées de la circulation pendant un an.
“La Tunisie poursuit ses progrès avec le lancement de la phase 1 de l’amendement de Kigali, qui vise à réduire de plus de 23% l’usage des HFCs, entre 2024 et 2030”, a déclaré Lassaad Ben Hassine, représentant de l’ONUDI en Tunisie. On estime qu’une mise en œuvre réussie de l’amendement de Kigali, associée à des mesures d’efficacité énergétique, permettra d’éviter jusqu’à 10 °C de réchauffement de la planète d’ici à 2100.
Ben Hassine dont les propos sont rapportés dans le communiqué, a également souligné l’importance de la coopération avec les autres agences du Protocole de Montréal, telle que la PNUE. “Ce type de coopération est crucial pour relever les défis en Tunisie et dans le monde, et le Protocole de Montréal continue de protéger à la fois les populations et la planète. L’ONUDI est engagée à fournir des solutions concrètes”, a souligné le responsable,
Selon Gerd Müller, directeur général de l’ONUDI, cité également, dans le communiqué de l’ONUDI, “le protocole de Montréal est un exemple puissant de coopération internationale réussie face aux défis environnementaux mondiaux. L’ONUDI, l’une des agences de mise en œuvre en a aidé les industries du monde entier à subir des transformations importantes pour se conformer au protocole de Montréal. Les industries ont su s’adapter et investir dans des technologies respectueuses de l’environnement, stimulant ainsi l’innovation et la création d’emplois tout en protégeant la planète”.
L’ONUDI est l’une des quatre agences de mise en œuvre du protocole de Montréal et est à l’avant-garde de l’action climatique. L’amendement de Kigali au protocole de Montréal, qui est entré en vigueur en 2019, vise à réduire progressivement, l’utilisation des hydrofluorocarbures (HFC), un autre groupe de puissants gaz à effet de serre qui ont remplacé les CFC.