Le samedi 21 septembre, la présidence française a révélé la composition du nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier, nommé Premier ministre il y a deux semaines. Ce cabinet compte 39 membres, répartis entre 19 ministres de plein exercice, 15 ministres délégués et 5 secrétaires d’État.
Parmi les ministres occupant des portefeuilles stratégiques, on retrouve Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs Les Républicains (LR), nommé ministre de l’Intérieur. Sébastien Lecornu conserve son poste de ministre des Armées. Jean-Noël Barrot, ancien ministre délégué chargé de l’Europe, devient le nouveau ministre des Affaires étrangères. Antoine Armand, député de la majorité présidentielle (Renaissance), est désormais à la tête du ministère de l’Économie. Enfin, Didier Migaud, président de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, prend les rênes du ministère de la Justice.
Le nouveau gouvernement tiendra son premier conseil des ministres dès lundi, d’après l’Élysée. “Une équipe prête ! Maintenant, au travail !”, a déclaré Michel Barnier dans un message posté sur X (anciennement Twitter), exprimant sa détermination à démarrer rapidement. La nomination de ce cabinet a été faite sur sa proposition par le président Emmanuel Macron, conformément à la Constitution française.
Cependant, cette nouvelle composition n’a pas manqué de faire réagir. La majorité des ministres proviennent du camp présidentiel et du parti Les Républicains (LR), ce qui pour la gauche, témoigne d’une “droitisation” claire du pouvoir. Lucie Castets, désignée comme candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) pour devenir Première ministre, a exprimé son mécontentement : “On nous promettait un gouvernement de concorde, mais c’est un gouvernement de droite dure”. Le NFP avait remporté 193 sièges lors du second tour des législatives en juillet, un résultat insuffisant pour obtenir la majorité absolue à l’Assemblée nationale (289 sièges requis).
L’extrême droite, désormais troisième force politique à l’Assemblée nationale, a également critiqué la formation du gouvernement. Selon eux, ce remaniement s’éloigne du changement et de l’alternance que les Français auraient exprimé dans leur vote lors des législatives.
Michel Barnier devrait présenter sa politique générale le 1er octobre, laquelle sera construite en collaboration avec les présidents des groupes politiques qui le soutiennent, selon des sources parlementaires citées par la presse française.