Le fabricant allemand de composants autos, étrenne son deuxième site de production situé au Néopark d’El Fejja. La nouvelle unité,  au standard des constructeurs autos les plus exigeants, est réalisée grâce à une ingénierie 100% tunisienne.

Mercredi 25 courant, Harald Marquardt, PDG de la marque et Samir Abdelhafidh, ministre de l’économie et de la planification inauguraient la nouvelle usine de la marque implantée sur le Néopark d’El Fejja. Le chef d’entreprise touche les fruits d’une trajectoire victorieuse. Le responsable politique, célèbre un coup d’éclat qui servirait l’attractivité du pays.

Marquardt possède déjà une première usine située à la ZI d’Al Agba. L’enseigne accomplit ainsi une ‘’Success Story’’ rententissante. Pourrait-elle renforcer l’arrimage du pays aux chaines de valeurs internationales ?

Un temps record !

La nouvelle usine a tout d’une Grande. Le premier coup de pioche a été donné au mois de mai 2023. Quatorze mois plus tard la première phase du projet laquelle s’étend sur une superficie de 12,6 ha, est fin prête. C’est une prouesse de timing pour une réalisation de cette ampleur et de cette complexité. Et une deuxième tranche sera réalisée ultérieurement car le projet dans sa globalité s’étend sur 33 ha. L’unité est réalisée selon les standards d’un panel de constructeurs auto de renommée mondiale notamment Mercedes, BMW, Audi, Scania.

Un saut de palier technologique

Marquardt, signe avec sa nouvelle usine une avancée prometteuse. La visite du bâtiment a révélé un espace au top des exigences technologiques. Les dix lignes de production qui seront bientôt opérationnelles sont aux meilleurs standards des constructeurs autos les plus sévères. Tout est réalisé avec une minutie déconcertante.

L’unité démarrera à la cadence de 20.000 pièces dont notamment des cartes magnétiques, des commandes électroniques, pour atteindre 200.000 pièces en 2030. Près de 2.000 emplois, de niveau supérieur, seront créés. Dans les industries capitalistiques, lesquelles se démarquent des industries manufacturières, le taux d’encadrement fait la différence car la part d’ingénierie est déterminante.

Redorer l’image de la Tunisie

L’expansion de Marquardt, est une réussite partagée. Sur ce Néopark de standing, le pays rompt avec les ateliers gorgés de populations composées de ‘’petites mains’’ exécutant des tâches de sous-traitance, pour aller vers des espaces où s’activent des effectifs avec un niveau élevé d’expertise. Passer du ‘’coût minute’’, au co-développement est un acte de maturité économique. Ce n’est pas qu’un changement de décor mais bien un basculement technologique.

Cela ouvre une possibilité, la remontée des flux aidant, pour se hisser de la pièce auto à la construction ! Harald Marquardt, en bon preneur de risques, dont le groupe est déployé sur trois continents, a choisi la Tunisie comme point d’attache exclusif sur le continent africain. Harald en langue germanique signifie ‘’Chef d’armée’’, aujourd‘hui  il se retrouve dans la posture du chef d’entreprise victorieux. Il a misé sur le site tunisien et le temps semble couronner son initiative.

Ali DRISS