L’UNESCO a lancé un appel aux organisations à but non lucratif pour soumettre des propositions visant à renforcer la protection juridique des journalistes couvrant l’environnement et à réduire l’impunité pour les crimes contre eux.
Une récente étude de l’UNESCO, menée en coopération avec la Fédération internationale des journalistes (FIJ), révèle des tendances alarmantes en matière de sécurité des journalistes qui couvrent les questions environnementales. Cette étude, qui a interrogé 905 journalistes, met en évidence une augmentation des violences et des intimidations à l’encontre de ces journalistes professionnels.
Depuis 2009, au moins 204 journalistes et médias couvrant les questions environnementales ont fait l’objet d’attaques judiciaires, notamment de poursuites stratégiques contre la participation du public (Strategic Lawsuits Against Public Participation) .
Les gouvernements ont engagé des poursuites pénales contre 93 d’entre eux, dont 39 journalistes emprisonnés, principalement en Asie et dans le Pacifique, en lien avec leurs reportages sur l’environnement. Les poursuites en diffamation, notamment en Europe et en Amérique du Nord, sont également fréquentes, avec au moins 63 cas.
A réaction, l’UNESCO a présenté une Feuille de route mondiale pour l’information en tant que bien public face à la crise environnementale, lors de la Conférence de la Journée mondiale de la liberté de la presse 2024 à Santiago du Chili.