Alors que le déficit public devrait dépasser les 6% du PIB en 2024 en France, le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a exprimé, mardi, sa volonté de ramener celui-ci en dessous de 5% en 2025.
Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée générale, M. Barnier a indiqué que l’objectif de son gouvernement serait de remettre le pays sur la bonne trajectoire pour revenir sous le plafond de 3% en 2029.
Selon lui, il est nécessaire de redresser les comptes publics rapidement car “la charge de la dette est aujourd’hui le deuxième poste de dépense de l’État, derrière l’école”, expliquant vouloir alléger “le fardeau et retrouver des marges de manœuvres budgétaires”.
Pour trouver des économies face à un déficit public et une dette qui explosent, M. Barnier compte “demander une contribution exceptionnelle aux Français les plus fortunés”. Il a également fait savoir que son gouvernement lutterait férocement contre “la fraude fiscale”.
Dans le cadre des mesures visant à améliorer le niveau de vie des Français, le Premier ministre a annoncé, en revanche, une revalorisation du SMIC à hauteur de 2% dès le 1er novembre. “Nous revaloriserons le SMIC de 2% dès le 1er novembre, en anticipation de la date du 1er janvier”, a-t-il dit.
“Il reste dans notre pays des branches professionnelles dans lesquelles les minimas sont inférieurs au SMIC, ce n’est pas acceptable et cela devra faire l’objet de négociations rapides”, a plaidé le chef du gouvernement.
Dénonçant la hausse de “la dette écologique”, M. Barnier a aussi indiqué que son gouvernement devrait faire plus “contre le changement climatique” et pour “préserver la biodiversité”.
Très attendue, la déclaration de politique générale qui permet au nouveau locataire de Matignon d’exposer son projet à la tête du gouvernement et de donner les grandes orientations de son programme, intervient alors que la France fait actuellement l’objet d’une procédure pour déficit excessif devant la Commission européenne, avec six autres pays.
La semaine dernière, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, avait mis en garde que le déficit public risquait de dépasser 6% du PIB cette année, contre 5,1% initialement attendus.
La France a obtenu de Bruxelles un délai jusqu’au 31 octobre pour présenter sa trajectoire pluriannuelle des finances publiques. Celle-ci était initialement attendue le 20 septembre.