La digitalisation de la gestion du marché de gros des légumes et des fruits de Moknine (Gouvernorat de Monastir), est une priorité dans l’objectif de renforcer le contrôle et la transparence des circuits de distribution et des transactions commerciales, a indiqué mercredi le ministre du Commerce et du Développement des Exportations, Samir Abid.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge d’une séance de travail tenue au siège du gouvernorat de Monastir, le ministre a affirmé que la numérisation pourrait améliorer le rendement des professionnels et des différents intervenants dans ce marché d’importance nationale.
Lors d’une visite à ce marché, le ministre a relevé le niveau d’organisation et la régularité de l’approvisionnement, soulignant que toutes les bases sont en place pour numériser sa gestion et le développer. Il à ce titre affirmé, l’engagement du ministère et des autorités régionales à soutenir les efforts de la municipalité de Moknine dans ce sens.
Abid a, par ailleurs, déclaré que les préparatifs sont lancés pour le mois de Ramadan, dans le cadre d’une stratégie nationale d’approvisionnement pour les années 2025 et 2026.
Pour sa part, le Président Directeur Général de la Société Tunisienne des Marchés de Gros « SOTUMAG » Sofiene Tarmiz , s’est dit surpris par le niveau d’organisation du marché de gros des légumes et des fruits de Moknine, faisant remarquer que les prix y sont bien étudiés mais qu’il ne dispose toujours pas d’un système de facturation électronique.
Le responsable a ajouté que la visite d’aujourd’hui vise à doter ce marché d’une application de facturation électronique qui garantit une meilleure traçabilité des produits et permet d’unifier les tarifs au profit des agriculteurs. Il a expliqué la réticence des agriculteurs à recourir au marché de gros de Bir El Kassaa par les prix appliqués au sein de ce marché, faisant remarquer que certains agriculteurs sont parfois attirés par le marché parallèle qui propose de meilleurs prix.
Tarmiz a souligné que la facture électronique est de nature à rompre avec les pratiques frauduleuses et de garantir la transparence des transactions.
Selon lui, l’expérience de la facture électronique a été instaurée depuis 2010 dans le marché de gros de Bir El Kassaa, ajoutant qu’elle a réalisé un taux de réussite de 99%. Ce système a été mis en place dans dix marchés municipaux jusque- là.