La campagne électorale pour la présidentielle du 6 octobre 2024 en Tunisie touche à sa fin. Le silence électoral débutera le 4 octobre à minuit, après trois semaines de campagne, entamée le 14 septembre, où les trois candidats principaux ont privilégié le contact direct avec les citoyens à travers tout le pays.

Kais Saied, candidat à sa propre succession, a centré sa campagne sur des thèmes comme la lutte contre la corruption, la pauvreté et le chômage. Portant le slogan « Le peuple veut la construction », son équipe a sillonné les marchés et les espaces publics, dans l’espoir de prolonger les réformes entreprises depuis juillet 2021.

De son côté, Ayachi Zammel, candidat n°1 sur le bulletin de vote, propose un programme économique ambitieux, visant un taux de croissance de 4,2 % sur cinq ans, avec des investissements dans les secteurs technologiques, agricoles et énergétiques. Bien qu’il ait été condamné à 12 ans de prison pour falsification de parrainages, son équipe de campagne continue d’organiser des meetings.

Zouheir Maghzaoui, candidat n°2 et secrétaire général du mouvement Echaâb, a axé sa campagne sur l’amélioration du pouvoir d’achat et la réduction des disparités sociales. Il s’engage aussi à soutenir les régions marginalisées, relancer les projets agricoles, et défendre les droits syndicaux. Maghzaoui promet également de réformer la Constitution et d’abroger certaines lois répressives.

La campagne à l’étranger, qui s’est déroulée du 12 septembre au 2 octobre, n’a vu que deux activités, pour Zouheir Maghzaoui et Kais Saied, enregistrées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections.