Selon Saâd Seddik ancien ministre de l’agriculture dans le gouvernement de Habib Essid (2015 -2016),  la situation de l’eau en Tunisie est grave en raison du manque de ressources disponibles, que ce soit pour l’eau potable ou celle destinée à l’irrigation.

Par les chiffres, Saad Seddik, qui est hydrologue de formation, a rappelé que le taux de remplissage des barrages est très faible par rapport aux années précédentes, et « que le pays a enregistré un manque d’eau dans les barrages d’environ 90 millions de mètres cubes par rapport à l’année dernière ».

D’après lui « la quantité d’eau dans les barrages tunisiens est aujourd’hui d’environ 520 millions de mètres cubes, soit 23 %, ce qui est un taux très faible ».

Saad Seddik a estimé que sans «les stations de dessalement d’eau de mer de Djerba, Zarat à Gabès et Sfax, la situation aurait été plus difficile qu’elle ne l’est aujourd’hui».

L’ancien ministre de l’Agriculture, qui s’exprimait sur les ondes de la radio privée Diwan Fm, devait proposer deux pistes pour améliorer la disponibilité de l’eau potable et l’eau d’irrigation, et ce, en sa qualité d’ancien haut cadre du ministère de l’agriculture, ancien PDG de la SONEDE, Directeur général du génie rural et de l’exploitation des eaux, puis directeur général des barrages et des grands travaux hydrauliques.

Il pense que L’évolution vers les eaux non conventionnelles est stratégique, ce qui nécessite, d’après lui, le doublement des stations de dessalement de l’eau de mer afin de parvenir à une plus grande sécurité en matière d’eau potable.

Concernant l’eau d’irrigation, Il a appelé à se concentrer sur les eaux usées pour l’irrigation après leur triple traitement –bien leur triple traitement-.

Parallèlement, il a souligné la nécessité de poursuivre la construction de barrages et de ne pas sous-estimer l’importance des petits ouvrages hydraulique (lacs collinaires…) en raison de leur rôle important dans la réduction de la pression sur les eaux  gérées par la SONEDE.

ABS