La mise en place du programme TACIR « visant à contribuer à l’accès équitable et décentralisé à la créativité » a démarré au début de ce mois d’Octobre, grâce à des subventions attribuées par le Fonds International pour la Diversité Culturelle (FIDC) de l’UNESCO au titre de l’année 2024.

Le FIDC est un Fonds Onusien destiné à soutenir les secteurs créatifs dans les pays en développement qui sont Parties à la Convention de 2005. En mars dernier, Le FIDC avait annoncé qu’il fournira en 2024, un financement de démarrage de 1 187 298 dollars des États-Unis à 12 projets transformateurs visant à faire progresser l’économie créative dans le monde.

Des projets de l’Arménie, du Brésil, du Chili, de la Colombie, de l’Éthiopie, du Malawi, du Mexique, de la Mongolie, de la Tunisie, de la Turquie, de l’Ouganda et de l’Uruguay ont été sélectionnés parmi les 530 candidatures soumises. Le financement de cette année soutient diverses mesures de renforcement des capacités dans les industries culturelles et créatives.

Dans un communiqué parvenu, à l’agence TAP, l’association AMAVI a annoncé la mise en oeuvre de son programme “TACIR : contribution à l’accès équitable et décentralisé à la créativité pour le renforcement de l’inclusion sociale des jeunes dans les régions de l’Ouest tunisien”. Le FDIC offre à TACIR un accompagnement de 18 mois et ce à compter de la date de sa mise en place le 1er Octobre 2024, a encore annoncé l’Association.

Le lancement du programme marque “le début et la continuité de l’implémentation du programme dans les régions de Gabès, Redayef, Meknassi, et Médenine”, indique la même source, soulignant que “Tacir s’engage à favoriser l’émergence de jeunes talents et au développement de projets novateurs à travers des interventions responsables et éthiques”.

Le programme TACIR est initié et piloté par l’association AMAVI, soutenu par la coopération suisse représentée par l’Ambassade Suisse en Tunisie, a coopération française représentée par l’Ambassade de France en Tunisie et l’Institut français de Tunisie et le projet Maghroum’in. TACIR est implémenté sur trois phases de 2023 à 2026. Il a démarré dans sa phase pilote en 2023 dans les quartiers marginalisés du Grand Tunis), au Kef et à Kasserine (Djebel Sammama). Nous projetons son extension (TACIR-XT) de 2024 à 2026 dans 8 nouvelles régions à faible revenu, peut-on lire sur le site de TACIR.

TACIR œuvre pour l’inclusion et l’innovation en Tunisie, en mettant l’accent sur l’accès aux ICC et sur l’égalité des chances dans les régions marginalisées. À travers ses différentes initiatives, TACIR vise à offrir des opportunités concrètes aux jeunes en soutenant leurs idées créatives et en les accompagnant dans leur parcours entrepreneurial.

Ce programme d’accompagnement au profit des jeunes vise à réduire l’inégalité de l’accès à la culture er à la créativité. Il est animé par une task-force d’enseignants-chercheurs et d’experts du secteur des Industries Culturelles et Créatives (ICCs) et ce au sein des espaces TACIR-Labs implantés dans plusieurs régions.

Notons que le Fonds UNESCO soutient le développement durable de la culture, crée un environnement favorable aux entrepreneurs culturels, facilite l’accès aux marchés et garantit l’accessibilité pour tous aux diverses expressions culturelles. Chaque projet contribue à la protection et à la promotion de la diversité culturelle, conformément à l’approche de la Convention de 2005 sur la diversité des expressions culturelles de l’UNESCO.

« Les bénéficiaires du FIDC représentent non seulement les créativités du monde entier, mais aussi l’aspiration commune pour une économie créative au bénéfice de tous. Cette année, nous sommes heureux d’augmenter le nombre de projets financés, conformément à la déclaration de MONDIACULT 2022 qui appelle à l’adaptation des politiques culturelles aux défis contemporains. », peut-on lire dans la déclaration d’Ernesto Ottone R., Sous-Directeur général pour la culture à l’UNESCO.

« Alors que nous nous apprêtons à célébrer le 20ème anniversaire de la Convention en 2025, il est crucial d’assurer la pérennité du Fonds et sa capacité à favoriser l’émergence de secteurs culturels et créatifs dynamiques dans les pays en développement. », lit-on encore dans une déclaration de Toussaint Tiendrebeogo, Secrétaire de la Convention pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, UNESCO.

Le dernier cycle de financement a été approuvé lors de la dix-septième session du Comité intergouvernemental pour la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, qui s’est tenue du 27 au 29 février 2024 au siège de l’UNESCO à Paris. Cela porte la contribution totale du FIDC au secteur culturel et créatif à 11,5 millions dollars des États-Unis depuis 2010, finançant 152 projets dans 71 pays en développement. Un soutien financier accru des États membres de l’UNESCO et des donateurs externes est essentiel pour accroître le nombre de projets financés parmi les centaines de propositions reçues chaque année.

Rappelons que la Tunisie est parmi les pays ayant bénéficié, en 2011, d’une aide du FIDC, destinée au secteur du secteur du livre et de l’édition. Des financements de l’ordre de 50 000 dollars étaient attribués au nom du ministère de la culture pour la création, en coopération avec l’Union des éditeurs tunisiens, d’une base de données en ligne, en trois langues, pour plus de 1500 livres tunisiens.

En 2023, la Tunisie figurait également parmi les pays (11) bénéficiaires du FIDC à travers des fonds (US$ 83 199.00) destinés à l’ «autonomisation et organisation des travailleurs indépendants dans les domaines de l’art et de la culture en Tunisie, de l’ONG Prod’it .

Le FIDC fait partie de la Convention de l’UNESCO sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles (2005), ratifiée par 152 parties, dont l’Union européenne. Il donne aux acteurs de la société civile et aux secteurs publics porteurs de ces projets les moyens de favoriser une croissance économique créative solide et durable.