Mohamed Salah Ayari, conseiller fiscal et membre du Conseil national des impôts, a déclaré le 8 octobre 2024, sur Radio ExpressFM, que la Tunisie doit abandonner l’approche politique des trois dernières années au profit d’une orientation économique claire.
Invité à l’émission « Expresso » sur Expressfm, il a mis en avant l’urgence d’un changement pour sortir le pays de sa crise économique, malgré l’existence de quelques «signaux positifs». Cependant, ces signes restent insuffisants, et il est essentiel d’accélérer les réformes.
Il a critiqué le retard dans la mise en œuvre des grands projets, rappelant que la croissance du deuxième trimestre 2024 n’a atteint que 0,6 %, et que seulement 34% des dépenses de développement ont été réalisées. Ayari a exhorté les autorités à accélérer l’exécution des projets en suspens, car le manque d’investissements freine la reprise économique.
Sur le plan législatif, il a dénoncé la lourdeur des autorisations administratives qui bloquent l’initiative économique. Il propose de supprimer ces autorisations, sauf dans les secteurs sensibles, pour libérer le potentiel des entreprises. Ayari appelle à des réformes concrètes, loin des discours, afin de dynamiser l’économie tunisienne.
En ce qui concerne les impôts, il recommande une réduction, notamment pour les particuliers, afin de restaurer la confiance des investisseurs. Il a également suggéré à la Banque centrale de baisser les taux d’intérêt, actuellement jugés trop élevés, car ils freinent l’investissement et la création d’entreprises. Enfin, il a minimisé les craintes liées à l’inflation, appelant à une action plus audacieuse pour soutenir l’économie.