La Ligue 1 tunisienne connaît un début de saison agité sur le banc de touche. En seulement quatre journées, plusieurs entraîneurs ont déjà quitté leurs postes, victimes de résultats décevants ou de divergences avec leurs dirigeants.
Ce phénomène, loin d’être nouveau dans le football tunisien, soulève de nombreuses questions. Selon Kais Zouaghi, ancien entraîneur de l’Étoile du Sahel, les entraîneurs locaux sont souvent les premiers à payer les pots cassés en cas de mauvais résultats, servant de bouc émissaire pour calmer les tensions. Il plaide pour une plus grande stabilité et de meilleures conditions de travail pour les techniciens tunisiens.
Pour Samir Yaakoub, président du Club Athlétique Bizertin, les critères de recrutement d’un entraîneur sont multiples : expérience, résultats passés, mais aussi budget. Les contrats sont souvent assortis d’objectifs précis et les résultats obtenus sur le terrain influencent grandement la durée de l’engagement.
Cette instabilité a des conséquences néfastes sur le long terme pour les clubs, selon les experts. Elle perturbe le projet sportif et nuit à la cohésion au sein des équipes. De plus, les entraîneurs étrangers, souvent plus coûteux à licencier, bénéficient d’une certaine protection contractuelle.