Les jeunes participants à la 3ème édition du Camp pour la Justice Climatique (Climate Justice Camp), qui se tient du 8 au 12 octobre en Tanzanie, ont appelé à faire entendre la voix des peuples les plus affectés par les impacts des changements climatiques auprès des décideurs dans le monde.
Ce camp de jeunes activistes pour le climat, initié par Greenpeace, est organisé en prévision de la 29ème Conférence des Parties sur le changement climatique (COP 29), qui se tiendra du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan.
Plus de 300 jeunes leaders communautaires, dont des jeunes de Tunisie, du Maroc et du Liban ont pris part à ce conclave et partagé leurs expériences, leurs histoires et leurs plans d’actions avec leurs homologue de Tanzanie.
Aziza Fakher, une jeune participante tunisienne a souligné l’impact positif de ce meeting sur les jeunes de la région du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
“Non seulement nous avons acquis les connaissances requises pour traiter les questions climatiques, mais aussi, nous faisons partie d’un mouvement international qui s’oppose au modèle économique extractif destructeur et qui milite pour réaliser un changement positif et équitable”, a-t-elle déclaré.
Toujours selon la jeune activiste, “la crise du climat fait l’objet désormais de nos luttes au niveau de la région, car nos vies et nos communautés locales sont profondément touchées par des crises dues à la rareté des ressources en eau, à la sécheresse et aux politiques climatiques et environnementales inefficaces du capitalisme”.
La responsable des campagnes pour la région MENA, à Greenpeace, Kenzie Azmi a appelé, elle, à déclarer un état d’urgence climatique et à agir rapidement pour limiter le réchauffement à 1,5°C, à arrêter immédiatement tous les nouveaux projets d’extraction de combustibles fossiles et à garantir un financement climatique pour les communautés de l’hémisphère sud qui sont confrontées aux pires effets de la crise climatique.
“Nous ne resterons pas les bras croisés pendant que le climat s’effondre autour de nous”, a-t-elle averti. Et d’ajouter “nos gouvernements nous ont déçus, nous allons donc prendre les choses en main. Nous devons donner aux jeunes les moyens de lutter pour leurs droits et d’exiger un avenir viable”.
Initié par Greenpeace, le “Camp pour la Justice Climatique” (Climate Justice Camp), est une plateforme de rencontre pour les jeunes visant à concevoir des stratégies audacieuses et à formuler des demandes essentielles pour booster l’action climatique aux niveaux régional et mondial,
La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) est représentée par des jeunes Tunisiens, Marocains et Égyptiens, dont les pays sont confrontés à des défis climatiques urgents tels que la hausse des températures, la raréfaction de l’eau et la sécheresse. Les éditions précédentes du Camp pour la Justice Climatique ont eu lieu en Tunisie (2022) et au Liban (2023).
Depuis 2022, plus de 1 000 jeunes, ont rejoint cette communauté, influençant les politiques, créant de nouvelles organisations et menant des campagnes d’envergure.