Le Conseil exécutif du Fonds monétaire international (FMI) a récemment approuvé une série de mesures visant à réduire de 36 % les frais d’emprunt pour ses membres, ce qui équivaut à environ 1,2 milliard de dollars par an. Ces nouvelles dispositions concernent essentiellement les “surcharges”, c’est-à-dire les frais additionnels appliqués aux pays empruntant au-delà de leurs quotas ou rencontrant des difficultés à rembourser dans les délais impartis.
Lors de l’émission « Éco Mag » diffusée ce lundi 14 octobre 2024 sur Express FM, l’expert financier Bassem Ennaifer a expliqué que cette révision des surcharges est une réponse aux défis économiques rencontrés par plusieurs pays. Il a précisé que la situation économique de huit nations, dont le Bénin, le Sénégal et la Côte d’Ivoire, est particulièrement préoccupante, ce qui a conduit le FMI à alléger ses conditions.
Cependant, 11 pays, dont la Tunisie, continueront à payer ces frais supplémentaires. Ennaifer a déclaré que la Tunisie devra verser seulement 3 millions de dollars entre 2024 et 2027, une somme relativement modeste comparée à celle d’autres pays arabes comme l’Égypte ou la Jordanie.
En conclusion, Bassem Ennaifer a souligné que le FMI a ajusté sa politique pour alléger autant que possible la dette des pays en difficulté, tout en maintenant certains frais pour d’autres pays.