Sanofi a récemment annoncé la possible vente d’Opella, sa filiale de santé grand public, au fonds d’investissement américain CD&R. Opella, qui commercialise notamment le Doliprane, est une marque très populaire en France, et cette transaction suscite de nombreuses inquiétudes.
Les syndicats CFDT et CGT ont déclenché des grèves pour protester contre cette vente, craignant des pertes d’emplois et des réductions d’avantages sociaux. Cette décision survient dans un contexte où la France cherche à relocaliser la production de médicaments, suite aux leçons tirées de la pandémie de Covid-19.
Sanofi défend cette vente en affirmant qu’elle permettra à Opella de se développer davantage, tout en garantissant l’ancrage de la filiale en France grâce à sa conservation de 50% du capital. Le président du conseil d’administration, Frédéric Oudéa, a insisté sur le fait que CD&R est le meilleur partenaire pour assurer la croissance de l’entreprise, notamment grâce à des investissements dans la production et la recherche.
Le gouvernement français suit de près cette vente. Emmanuel Macron a rappelé que l’État possède des instruments pour protéger les intérêts français dans cette opération, notamment en veillant à la relocalisation de la production de médicaments essentiels.
Des discussions sont en cours pour garantir des engagements précis sur l’emploi et la production en France, et l’option d’une participation publique au capital d’Opella est également envisagée.
La vente d’Opella, bien que potentiellement bénéfique pour Sanofi, soulève des questions sur la souveraineté industrielle de la France, la protection de l’emploi et la sécurité de l’approvisionnement en médicaments, notamment en cas de nouvelles crises.