Dans son dernier rapport sur la croissance économique dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), la Banque Mondiale a souligné l’impact des incertitudes exacerbées par le conflit régional sur les prévisions de croissance de la région.

Algérie

  • Croissance économique : La croissance du PIB de l’Algérie est prévue pour ralentir de 3,4 % en 2023 à 2,7 % en 2024. La diminution de la production pétrolière et les incertitudes géopolitiques affectent cette tendance.
  • Inflation : L’inflation en Algérie est estimée à 9,3 % pour 2023, avec une prévision de 4 % pour 2024. Cette inflation persistante est influencée par des pressions sur les prix des biens et services.
  • Consommation et niveaux de vie : La consommation par habitant en Algérie est relativement faible, avec des indices de consommation par rapport aux économies avancées, indiquant un besoin d’amélioration des standards de vie.

Maroc

  • Croissance économique : La croissance du PIB du Maroc devrait passer de 3,4 % en 2023 à 2,9 % en 2024, en raison d’une contraction du secteur agricole causée par une sécheresse prolongée. Cela pourrait affecter la reprise économique du pays.
  • Inflation : L’inflation au Maroc a diminué de 6,1 % en 2023 à 1,5 % en 2024, en grande partie grâce aux politiques monétaires proactives. Cette baisse des prix contribue à la décision de la Banque Al-Maghrib de réduire les taux d’intérêt en juin 2024.
  • Déficit du compte courant : Le déficit du compte courant du Maroc est projeté à 1 % du PIB en 2024, une augmentation par rapport à 0,6 % en 2023, en raison d’une hausse des importations de céréales liée à une baisse de la production domestique due à la sécheresse.

Tunisie

  • Croissance économique : La croissance du PIB en Tunisie est prévue à 1,2 % en 2024, en hausse par rapport à 0 % en 2023, en raison d’une légère reprise du secteur agricole. Cependant, le pays continue de faire face à des défis économiques importants.
  • Inflation : L’inflation en Tunisie est estimée à 9,3 % pour 2023 et devrait descendre à 7 % en 2024. Les prix des aliments restent élevés, exacerbés par une réduction de la production agricole due à des conditions de sécheresse.
  • Déficit budgétaire : La Tunisie fait également face à un déficit budgétaire, avec des prévisions pour 2024 indiquant des contraintes sur les revenus fiscaux en raison des difficultés économiques persistantes.

Ces indicateurs montrent comment l’Algérie, le Maroc et la Tunisie naviguent dans un environnement économique incertain, influencé par des facteurs internes tels que la sécheresse, la production pétrolière et les politiques économiques, ainsi que par des facteurs externes comme les conflits géopolitiques.