corruptionL’ambassadeur des Etats Unis en Tunisie ne croyait pas si bien dire quant il avait, déclaré dans une récente interview accordée à un média de la place que « si on regarde de près les évaluations(…) faites par les organisations internationales, nous  remarquons que les classements et les scores obtenus par la Tunisie sont meilleurs que ceux des pays de la région ».  

Le dernier classement  du rapport  de « TRACE Bribery Risk Matrix »,  association commerciale internationale à but non lucratif dédiée à la lutte contre la corruption, à la conformité et à la bonne gouvernance, en est une parfaite illustration.

Ce rapport,  qui évalue le degré de corruption commerciale des entreprises dans 194 juridictions, territoires et régions, vient de classer la Tunisie à la 86ème place à l’échelle mondiale, première à l’échelle nord-africaine,10ème à l’échelle africaine et 3ème à l’échelle arabe précédée par la Jordanie (69e) et les Émirats arabes unis (79e).

Cette évaluation est basée sur quatre critères principaux : les interactions des entreprises avec le gouvernement, la prévention et la répression de la corruption, la transparence gouvernementale et administrative, ainsi que la capacité de surveillance de la société civile, y compris le rôle des médias.

La corruption prépondérante dans les pays pétroliers

Selon l’Ong internationale, la corruption impacte gravement la concurrence loyale, les coûts et la confiance des investisseurs.

Elle ajoute que celle-ci est, paradoxalement prépondérante dans certains pays qui regorgent de ressources naturelles, notamment minières et hydrocarbures. “Dans ces Etats, lit-on-dans le rapport, le phénomène de la corruption s’explique surtout par des gouvernances faibles, des cadres règlementaires peu stricts, une démocratie absente, des sociétés civiles faibles, une pauvreté endémique…».

“si on regarde de près les évaluations(…) faites par les organisations internationales, nous remarquons que les classements et les scores obtenus par la Tunisie sont meilleurs que ceux des pays de la région “.

«Au niveau des entreprises, la corruption commerciale est un handicap à leur développement car elle fausse la concurrence, gonfle les coûts et rend la confiance des investisseurs difficile à instaurer», relève l’ong.

Les pays nordiques sont les moins corrompus

Et pour ne rien oublier au niveau mondial c’est le Norvège est classé premier mondial avec le risque de corruption le plus faible dans les entreprises avec un score de 5.

Viennent ensuite la Nouvelle-Zélande, la Suisse et la Suède, avec un score de 10 pour chaque pays. Suivis du Danemark (5ème) avec un score de 12.

A l’échelle africaine, les Seychelles (44ème mondial) affichent le risque de corruption commerciale le plus faible avec un score de 36. Suivent l’Afrique du Sud (56ème) avec un score de 39 et le Cap-Vert (62ème) avec un score de 49.

“La corruption impacte gravement la concurrence loyale, les coûts et la confiance des investisseurs.”

Le Lesotho figure à la 4ème position africaine (65e mondial) avec un score de 42. Suivi du Botswana (73e) obtenant un score de 44, de la Namibie (74e) avec un score 45, de l’Île Maurice (80ème) et du Ghana (81e) avec un score de 46 pour chacun.

Au 9e rang africain figure le Sénégal (84ème mondial) avec un score de 47.

La Tunisie clôture le TOP 10 des pays africains (86ème mondial) avec le risque de corruption le plus faible dans les entreprises avec un score de 47.

Au rayon des plus mauvais scores,  on trouve la Syrie (192e), le Turkménistan (193e) et la Corée du Nord (194e) . Au bas du classement, la  Guinée équatoriale et le Yémen présentent, également, le risque de corruption commerciale le plus élevé.