Des syndicalistes à l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) et des spécialistes dans le domaine de l’économie sociale et solidaire ont appelé le gouvernement à hâter la publication des six textes réglementaires de la loi N° 30/2020 relative à l’économie sociale et solidaire, après quatre années de sa promulgation.
Ils ont convenu mercredi, lors d’une journée d’étude au siège de la centrale syndicale à Tunis ayant pour thème “le rôle de l’UGTT dans l’institutionnalisation de l’économie sociale et solidaire” de l’importance de cette législation qui permettra de booster l’économie nationale à travers la création d’entreprises, des postes d’emploi et l’insertion des secteurs informels.
A cette occasion, le secrétaire général adjoint chargé des biens de l’UGTT et de l’économie sociale et solidaire Mohsen Yousfi a indiqué que la centrale syndicale accorde une importance majeure à ce modèle économique et à son institutionnalisation comme étant “un levier pour le développement économique et social dans le pays, qui connait des difficultés économiques”, selon ses propos.
Dans ce contexte, il a appelé le gouvernement à hâter la publication des textes juridiques de la loi de 2020, qui répond aux besoins spécifiques de l’économie nationale, rappelant les expériences réussies dans le secteur de l’économie sociale et solidaire, notamment le lancement de 4 coopératives agricoles par des ouvrières agricoles dans le gouvernorat de Ben Arous et une coopérative agricole dans le gouvernorat de Mahdia.
Yousfi a affirmé que les sociétés communautaires constituent un modèle de développement alternatif à même d’impulser l’économie sociale et solidaire en Tunisie.
De son côté, le président de la commission de l’économie sociale et solidaire à l’UGTT, Lotfi Ben Aissa, a indiqué qu’aucun texte réglementaire n’a été publié depuis l’adoption de la loi de 2020, précisant que cette loi n’a pas été priorisée ni bénéficié d’un intérêt particulier, “étant donné qu’aucune initiative n’a été prise pour l’activation de ses institutions telles que le conseil supérieur économique, social et solidaire, le conseil consultatif et l’instance publique, en raison de l’atermoiement des gouvernements successifs a-t-il noté.
Les participant à cette journée d’étude ont évoqué un certain nombre de questions liées aux mécanismes d’application de l’économie sociale et solidaire et à l’importance des coopératives en tant que moyen de développement de l’autonomisation économique et du travail décent.