Une présentation-débat autour de l’ouvrage “L’empire de la nature. Une histoire des jardins botaniques coloniaux (Fin XVIIIe siècle – années 1930)” de l’auteure française Hélène Blais aura lieu, ce jeudi 24 octobre, au siège de l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC) à Tunis.
La rencontre, prévue à 17h30, se déroulera en présence d’Hélène Blais qui est professeure d’histoire contemporaine à l’École normale Supérieure (ENS-PSL), et membre de l’Institut d’Histoire moderne et contemporaine (IHMC). Spécialiste de l’histoire des savoirs en situation coloniale, elle a publié Voyages au grand océan. Géographies du Pacifique et colonisation(CTHS, 2005), Mirages de la carte. L’invention de l’Algérie coloniale (Fayard, 2014) et co-édité de nombreux ouvrages, dont Une autre histoire de l’exploration du monde (Le Seuil, 2019).
Son livre L’Empire de la Nature. Une histoire des jardins botaniques coloniaux (fin xviiie siècle – années 1930), est un ouvrage de 380 pages paru en 2023 aux éditions Champ Vallon. “L’empire de la nature” retrace l’histoire des jardins botaniques coloniaux entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. En partant de ces sites spécifiques, enclaves de nature ordonnée créées dans les capitales ou à proximité des lieux de pouvoir, il analyse la manière dont est instituée une forme de domination coloniale liée à la maîtrise du monde naturel.
Lieux de diffusion des connaissances botaniques, sites de vente, espaces de sociabilité, les jardins botaniques permettent ainsi d’examiner les rapports entre savoirs, pouvoirs et constructions sociales en situation coloniale. Articulé autour des lieux et de leurs usages, mais aussi des acteurs qui y travaillent, l’ouvrage montre la dimension savante globale des jardins, leur fonction politique et leurs usages économiques.
Selon le portail des livres et des revues scientifiques OpenEdition Journals, “la première partie de l’ouvrage remonte tout d’abord jusqu’aux origines des jardins botaniques coloniaux à travers les modèles du jardin islamique et du jardin du Paradis biblique mêlant des objectifs sacrés et matériels. La seconde partie est une histoire visuelle des jardins. Lieux d’exposition, de telles institutions engendrent des aménagements et une importante emprise spatiale.
La troisième partie du livre prolonge cette présentation générale des jardins, en les appréhendant comme lieux de savoir. La dernière partie est consacrée à une histoire économique des jardins. Lieux de production, ces « entreprises coloniales » exploitent des ressources naturelles.
Dans cet ouvrage, sciences et politiques dialoguent au travers de nombreux exemples témoignant d’une histoire des jardins multiforme.”