L’artiste plasticien Lamine Sassi est décédé, ce jeudi, à l’âge de 73 ans.

Le ministère des Affaires Culturelles, a dans un faire-part publié, ce matin, regretté la perte d’un grande icône du mouvement des arts plastiques en Tunisie rappelant son parcours artistique étalé de 1977 jusqu’à sa mort.

Lamine Sassi (6 avril 1951- 24 octobre 2024 Tunis) a fait ses études supérieures à l’Ecole Nationale d’Architecture et d’Urbanisme de Tunis. Après avoir décroché son diplôme en 1977, il est parti en France pour une résidence à la Cité des Arts de Paris qui s’est poursuivie deux ans, de 1979 à 1980.

Il avait participé dans des expositions solo et collectives dans différentes galeries en Tunisie et à l’étranger. A ses débuts, il a notamment exposé à la Cité des Arts de Paris où il a effectué une autre résidence artistique, de 1986 à 1987, ainsi qu’à la 12ème Biennale des arts à Paris pour les moins de 35 ans. En Tunisie, il a exposé en solo, depuis 1979, dans les galeries comme Irtissem, Ettassawir, La Médina et Mille Feuilles, la Maison des Arts d Belvédère..

Lamine Sassi est lauréat de divers prix nationaux, dont le prix national des arts plastiques, en 2010, le grand prix de la ville de Tunis pour les arts plastiques qui lui a été attribué à deux reprises, et le premier prix de l’Union des artistes plasticiens tunisiens, en 1995. En dehors de la Tunisie, il a notamment remporté la médaille d’or à la Biennale du Koweït, en 1989.

« De ses compositions innovantes, émane une grande sensibilité qui augmente le choix et la distribution des couleurs intimes. Lamine Sassi affirme sa créativité spirituelle et picturale révélatrice d’une vie intérieure intense et inspirée », peut-on lire dans sa biographie publiée sur Artnet. Cette plateforme spécialisée présente un artiste « habité par des figures humaines, pour la plupart des femmes. Le monde de Sassi semble hors de portée, rempli de taches chromatiques, vif et harmonieux. Émergeant de l’espace pictural, des formes expressives incarnant la sensualité, tour à tour mélancolique et romantique, plongent le spectateur dans une charge émotionnelle contrôlant l’approche de l’artiste face à son œuvre ».